16.11.2018

Trafic de drogues à Saint-Barth : fermeture d’un bar, prison pour les auteurs

Quatre individus ont été convoqués jeudi devant le tribunal correctionnel.

Des quatre prévenus, seul un s’est présenté devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin. GM, un Saint-Martinois âgé de 29 ans, était poursuivi pour usage, détention, offre et cession de produits stupéfiants, en l’occurrence du cannabis et de la cocaïne. CD, deuxième mis en cause, est arrivé lui en retard à l’audience car il a loupé le bateau en provenance de Gustavia.

Les quatre hommes sont impliqués à des degrés divers dans un trafic de drogues qui se tenait aux abords d’un café à Saint-Barthélemy. Les gendarmes avaient mis sous surveillance le lieu et sur écoute les suspects. Plusieurs auditions ont été menées des mis en cause mais aussi des clients.

GM a été identifié comme le fournisseur en cannabis et cocaïne par un certain nombre de personnes. Son colocataire – aussi poursuivi – affirme que GM se rend à Saint-Martin tous les vendredis soir et qu’il revient tous les dimanches avec de la cocaïne dans ses sacs.

A la barre du tribunal GM nuance les faits. «Je ne vends pas de la drogue», déclare-t-il. «Je vends juste de l’herbe entre potes, je ne vends pas de cocaïne», précise-t-il. Il suppose que c’est par «jalousie» que «les autres disent ça». Sa petite amie, interrogée, reconnaît qu’il consomme de la «molly» mais pas de la cocaïne.

Le vice-procureur requiert à son encontre une peine de dix-huit mois de prison et deux ans de prison à l’encontre des trois autres ainsi qu’un mandat d’arrêt ; ces réquisitions sont plus sévères en raison de l’absence des individus.

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné GM ainsi que deux autres prévenus (dont celui qui est arrivé après l’examen de l’affaire) à une peine de dix-huit mois de prison. Quant au colocataire, il écope de la peine la plus lourde, deux ans de prison avec un mandat d’arrêt.

Par ailleurs, la préfecture a prononcé une fermeture administrative du bar durant un mois à partir du 12 novembre car les gérants , alors qu’ils «avaient connaissance du trafic qui se tenait depuis plusieurs mois aux abords et à l’intérieur du bar, n’ont pris aucune mesure pour faire cesser ou tenter de faire cesser ces faits constitutifs d’un délit».

Estelle Gasnet
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c'est un délit à St Barth ?