31.10.2018

Un pirate de la route en comparution immédiate

Un jeune de St. Maarten était présenté ce mercredi 31 octobre en comparution immédiate, notamment pour un vol de moto en réunion commis le week-end dernier.

S.G, 19 ans était convoqué ce mercredi 31 octobre à 11 heures devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin dans le cadre de la procédure de comparution immédiate. Il était placé en garde à vue depuis le 27 octobre dernier après avoir participé à un vol de moto en réunion et avec violence (n’ayant pas entraîné d’ITT) et une course-poursuite avec les gendarmes.

S.G et ses complices, qui n’ont pas encore été identifiés, ont vers 4 heures du matin le 27 octobre, pris en chasse puis barré la route de la Savane dans les deux sens à un conducteur de moto et sa passagère. Ils les font tomber puis le conducteur se rebiffe et une bagarre éclate entre la victime et ses agresseurs. Mais les auteurs réussissent à s’emparer de la moto. La passagère s’enfuit vers la caserne des pompiers pour chercher de l’aide. Les gendarmes sont prévenus et arrivent sur les lieux. Les auteurs prennent la fuite sur leurs deux-roues. L’un d’eux, S.G, qui transporte un passager sans casque, est poursuivi par les gendarmes tandis qu’il prend la direction de Grand Case sur un 125 pour lequel il n’a pas de permis. Il refuse de s’arrêter malgré les gestes répétés des gendarmes dont il percute le véhicule à plusieurs reprises. Durant cette course poursuite, S.G fait plusieurs fois demi-tour pour tenter de semer les militaires. Puis alors qu’il prend un virage, il chute et fait tomber son passager. Interpellé et menotté, il essaie de s’enfuir à nouveau sans y parvenir. Il fournit par ailleurs une identité imaginaire aux gendarmes.

« Il s’agit de faits graves de pirates de la route » considère le vice-procureur. S.G est également poursuivi pour des faits antérieurs de recel de scooter et autres pièces provenant de vols commis au cours de l’année 2018. Il se trouve par ailleurs en état de récidive légale car il a été condamné en mars 2018 par le tribunal pour enfants de Basse Terre pour des faits similaires.

L’avocate de S.G, désignée en urgence hier, se trouve à Basse Terre et assiste à l’audience par visioconférence. Après s’être brièvement entretenue avec son client, elle demande un renvoi pour avoir le temps de préparer sa défense et suggère que S.G puisse être jugé à Saint-Martin et non en Guadeloupe afin que sa famille ainsi que les victimes puissent assister au procès.

Le ministère public ne s’oppose pas à cette demande de renvoi. Il explique que cette demande fait suite à de nombreuses difficultés. Samedi, lorsque S.G était en garde à vue, « l’avocat commis d’office était absent de l’île. Dimanche il était injoignable. Et lundi absent de l’île également. ». Une autre avocate est désignée. Mais lorsqu’elle se rend au lieu de rétention administrative qui sert de lieu de détention provisoire, « un agent de la PAF un peu zélé ne la laisse pas accéder à son client sous prétexte qu’elle se serait mal exprimée et n’aurait pas justifié de son identité » poursuit le vice-procureur. L’avocate a alors renoncé à défendre S.G dans ces conditions. Il donc fallu faire une demande auprès du bâtonnier pour qu’une avocate de Basse Terre puisse être désignée en urgence. Mais elle n’a pas pu consulter le dossier. Le parquet considère donc cette demande de renvoi « légitime », mais requiert le maintien en détention du prévenu jusqu’à la prochaine audience. S.G est de nationalité néerlandaise et vit chez son père à Sint Maarten. Il y a donc selon le vice-procureur un risque de non comparution et de réitération des faits.

Après en avoir délibéré le tribunal renvoie l’affaire au 16 novembre prochain à 11 heures à Saint-Martin et ordonne le maintien en détention provisoire. S.G part donc dans la journée en Guadeloupe où il sera incarcéré dans l’attente de cette audience.

 

 

 

 

 

Fanny Fontan
2 commentaires

Commentaires

Mais qui est cette avocate imbue de sa personne au point de se déplacer sans papier

Comment ça un "agent un peu zélé" ... cher journaliste, quand on fait son travail est-on "un peu zélé" ???
Il eut suffi que l'avocat (e) qui devait normalement être là se présente en temps et heure...sans faire de zèle pour s'assurer que le voyou / criminel / récidiviste soit traité selon la loi. j'espère que le motard victime et sa passagère vont bien sans traumatisme.