24.10.2018

Un homme de 22 ans condamné pour avoir frappé son père de 88 ans

Un individu a été présenté mercredi devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin en comparution immédiate pour des faits de violence commis le 19 octobre.

L’occupant d’un appartement situé à Concordia, un homme de âgé de quatre-vingt-huit ans, glisse sous la porte d’entrée des mots indiquant que «son fils le tient prisonnier» et qu’il demande de l’aide. Les gendarmes et les sapeurs-pompiers se déplacent et découvrent à l’intérieur deux hommes : le fils et le père qui présente des traces sur son corps, du sang séché et des hématomes. Ce dernier est transporté au centre hospitalier où le médecin indiquera que les hématomes ne sont pas récents. Quant au fils, il est placé en garde à vue puis en détention provisoire car il a été accusé par son pater de l’avoir frappé.

Le fils âgé de vingt-deux ans, nie les faits. Il admet avoir déjà frappé il y a longtemps son père avec un manche à balai à la suite d’un «excès de colère» suscité à l’époque par son frère aîné, ce qui lui a valu une convocation devant le tribunal, mais affirme ne pas l’avoir tapé vendredi dernier.

Ce matin-là, le fils voulait se reposer car il n’avait pas dormi la nuit précédente et avait fermé l’appartement à clé pour ne pas que son père sorte. Il est difficile pour le tribunal de comprendre ce qui s’est passé car il n’y a pas de témoins et les propos sont pas parfois peu cohérents. Durant son audition en garde à vue, le fils a dit avoir «passé la nuit au téléphone» ; aux juges, il confie avoir eu «une crise de paranoïa» et a préféré dire qu’il était au téléphone «pour se rassurer». «Je ne suis pas agressif… J’ai déjà frappé mon père mais pas récemment. Mon père se fait mal tout seul en trébuchant, en heurtant les meubles, etc.», affirme-t-il. Et de préciser que maintenant il «ne fait que soigner ses blessures».

Les faits sont complexes tout comme la situation sociale. Selon le parquet, le père aurait besoin d’être placé sous tutelle car ce n’est pas au fils de s’occuper de lui. Le fils n’a ni travail, ni formation. Il a quitté l’école à l’âge de dix-sept ans mais ne se souvient pas dans quelle classe il était. «Ce serait en effet la chose la plus raisonnable que d’habiter seul et de faire ma propre vie», admet-il mais ne sait pas où aller. Il confie avoir demandé à intégrer l’armée mais «elle ne [l’a] pas accepté».

Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé un jugement conforme aux réquisitions : le fils a été condamné à une peine de trois mois de prison assortis du sursis mise à l’épreuve pendant dix-huit mois avec l’obligation de trouver un emploi ou une formation, de suivre des soins (addiction à l’alcool et produits stupéfiants) et de se rendre au domicile de son père.

Estelle Gasnet
3 commentaires

Commentaires

IRMA a poussé à la promiscuité et à la précarisation de nombreuses personnes !

Encore un qui cherche du travail avec un bâton

J'connais l'vieux de 88 ans, vous aussi au moins de vue. Le veillard à barbe blanche qui dansait pieds nus aux Carnavals. Un prof de français à la retraite ... Aujourd'hui la mort rode, couplée à la folie du fils et la sénilité du père.