23.01.2017

Intervention nocturne de la SNSM pour un bateau à la dérive

La SNSM fait le récit de son intervention nocturne sur un petit voilier qui partait à la dérive.
La plupart des équipiers sont au lit la nuit du mardi au mercredi 12 janvier 2017, quand ils reçoivent un appel juste après minuit.
Le CROSSAG nous demande d’intervenir sur un bateau qui vient de casser son mouillage à cause des conditions météorologiques difficiles dans la baie de Marigot. Il n’y a personne à bord. C’est un voilier voisinant Moana qui l’a vu et qui est menacé par ce bateau à la dérive.
On embarque sur la Rescue Star avec cinq équipiers, direction le Beach Hotel. Il y a beaucoup de bateaux dans la baie. Nous demandons à Moana (par la VHF) de nous faire signe avec une lampe torche afin qu’on puisse voire rapidement où ils se trouvent. 
Les deux bateaux sont proches de la plage. Le Moana pense que leur chaînes se sont emmêlées quand le petit voilier Neva est parti à la dérive et est venu vers eux.
Plus que quelques mètres séparent les deux bateaux. Il y a 25 noeuds de vent et les rouleaux cassent sur la plage à 20 mètres des voiliers. Mais il semble que le Neva s’est effectivement accroché à la chaine de Moana car pour le moment il ne semble plus dériver. 
On décide de mettre deux équipiers à bord du Neva (opération “sportive” dans ces conditions météo), pour voir s’ils peuvent démarrer le moteur. Pas de chance, la table à cartes est remplie de “pièces moteurs”: le moteur est hors service.
Nous n’avons donc pas le choix et passons une remorque aux équipiers qui remontent le mouillage à la main. Il y a une chaîne d’un autre bateau dessus que l'on arrive à dégager peu après. 
On demande à Moana s’ils sont toujours bien ancrés. Ils répondent que notre manoeuvre n’a pas touché leur chaîne et qu’ils sont toujours en place. Parfait.
On fait route vers la Marina Fort Louis avec le Neva en remorque.  On slalome entre les autres bateaux pour ramener ce petit voilier vers un endroit plus calme. Faute de place dans la marina, on ne peut pas le mettre à quai et nous décidons donc de le mettre dans la zone de mouillage non loin de l’entrée de la marina. Le CROSS tentera d’alerter le propriétaire de Neva pour lui expliquer la balade nocturne de son voilier et où il peut le retrouver.
Nous sommes à quai à 2 heures du matin. On rentre vite se coucher avant d’entamer le boulot un peu plus tard dans la matinée.
Le matin nous sommes sollicités encore une fois à 8 heures pour un autre voilier ayant cassé son mouillage. Mais la société de charter propriétaire du bateau est alertée aussi et ses responsables décident d'y aller eux-mêmes.
Quelques heures plus tard nous recevons un autre appel. Un témoin, "Patrick",  nous alerte qu’un voilier a dérapé et n’est plus qu'à quelques mètres des cailles. 
Sachant que nos équipiers (tous volontaires) sont au boulot et qu’on n'arrivera pas à temps on relaie le message au CROSS afin qu’ils essayent d’alerter quelqu’un déjà sur zone. Ils font un appel à la VHF mais nous déclenchent quand même… 
Patrick nous rappelle peu après pour dire qu’ils ont pu mettre quelqu’un à bord et démarré le moteur. Ils vont le re-mouiller et n’ont pas besoin de nous.
Dans la journée il y en a encore plusieurs qui chassent. Heureusement à chaque fois des particuliers sont sur zone et peuvent intervenir avant qu’il n’y ait trop de dégâts. Merci les voisins!
 
(Photo d'illustration : présentation de la Rescue Star)
Anonyme
3 commentaires

Commentaires

25 nœuds la nuit dernière? Ils ne seraient pas un peu de Marseille, ceux-là? De la houle de nord, OK... mais pas un souffle de vent...
25 nd=47 km/h

Ooops, pardon, je croyais que ça datait de la nuit dernière...

Pareil pour moi deux jours après la première mise en vigilance jaune, sur la baie de Marigot, sur mon balcon. Deux voiliers avaient décidé de changer de mouillage, un First d'environ 9 m et un petit quillard d'environ 7 m pas plus. Tous les deux ont remonté un paquet de mouillage avec leur chaine et tous les deux ont eu des difficultés. Et moi j'étais avec les jumelles et le portable prêt à appeler la SNS. Ils ont réussi à se déplacer tout seul, tant mieux. Mais cela m'amène à deux réflexions :
1 - malgré la casse de Gonzalo, manifestement certains plaisanciers se croient en sécurité sur une zone de mouillage présentant une houle supérieure parfois à 1.50 m et un alizé très soutenu. Bien trop sûrs d'eux, donc chef de bord incompétent, point barre.
2 - manifestement des plaisanciers (locaux ?) laissent leur mouillage sur bouée où se débarrassent de vieux bouts dans la baie. J'ai, cet hiver, de visu depuis le front de mer de la baie de marigot, compté jusqu'à 7 boules de mouillage sans bateau. Le port devrait se décider à faire du ménage !