26.12.2018

Cité scolaire : les classes mobiles construites sans autorisation d'urbanisme

C'est l'un des problèmes qui va ralentir la livraison des travaux et qui inquiète le collectif PEP.

Alors que la Collectivité a déposé des permis de construire pour les plateaux sportifs et autres infrastructures, elle n’en a pas déposé pour la reconstruction de la cité scolaire. En effet, même s’il ne s’agit que de la pose de préfabriqués, une autorisation est nécessaire car cela est considéré comme une construction. Une déclaration préalable de travaux ou un permis de construire aurait du être déposé auprès du service de l’urbanisme.

Les travaux ont tout de même débuté mais ils risquent de ne pas être agrémentés par la commission de sécurité. Ce qui va retarder d’autant la livraison des classes.

Les travaux réalisés par l’entreprise de Frédéric Joséphine, ont aussi pris du retard car ce dernier a été contraint de réduire ses effectifs. Début décembre, des personnes étrangères travaillant sur le chantier ont été contrôlées et n’étaient pas déclarées.

Le collectif Parents Elèves Professeurs (PEP) est ainsi inquiet. De plus, «la plateforme soutenant les préfabriqués a été sous dimensionnée pour accueillir les quatre classes et la passerelle n’a pas été livrée », ajoute le PEP.

Vendredi dernier, le collectif était invité à une réunion à la cité scolaire initiée par Monsieur Pons (Directeur de projet de l'Education Nationale) aux côtés de Mr Sanz, représentant du recteur, la proviseur du lycée et son adjoint coté Lycée, le principal du collège et son adjoint côté collège, des représentants de la Collectivité, Mr Ogoundele, Mme Ogoundele, Mr Rocard et Mr Josephine, chef d’entreprise en charge des travaux de la Cité scolaire. «L’objectif annoncé était de faire un point sur l’avancée des travaux à la cité scolaire à la veille des vacances scolaires et donc de la livraison annoncée des préfabriqués du collège. Finalement, la réunion a pris une autre tournure, celle de nous expliquer les difficultés rencontrées pour la livraison des préfabriqués côté collège », confie-t-il.

Alors que début décembre, le collectif avait espoir dans les « messages optimistes » délivrés début décembre par le président de la collectivité et ses services (livraison des préfabriqués côté collège à la rentrée de janvier, livraison des préfabriqués côté lycée fin janvier, reconstruction du collège de Quartier et sa livraison fin 2019, démarrage des travaux à l’école Siméonne Trott dans les 15 Jours avec l’attribution de l’ensemble des lots, une rentrée des TPS à l’étude, des classes disponibles pour fin janvier pour les classes de SEGPA et les ateliers à Mont des Accords, finalisation des travaux au LPO), aujourd’hui il estime que «les engagements ne sont pas respectés ».
«Les conditions d’accueil des élèves du Collège Soualiga sont inacceptables », répète-t-il.

«Les emplois du temps « à trous » sur des amplitudes horaires très importantes font que  les élèves errent dans la rue à longueur de journée. Il y a une surcharge d’élèves en permanence, un climat d’insécurité, de tension et de violence,  des absences, des parents épuisés par des allers retours incessants », convient le collectif.

«Les enfants, parents et assistants d’éducation n’en peuvent plus et attendaient cette rentrée avec impatience. Le Collectif interpelle à nouveau les élèves, leurs parents, les enseignants et professionnels de l’éducation : Combien de temps encore allons-nous pouvoir accepter l’inacceptable ? D’autres inquiétudes naissent déjà, celle de la rentrée 2019 : Quelles sont les solutions proposées pour accueillir les effectifs avant la livraison du Collège 2021 ? », s’interroge le PEP.

(photo d'archive)

Estelle Gasnet
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