Présidentielle 2017 : ce que propose Benoît Hamon pour les outre-mer
L'élection présidentielle aura lieu aux Antilles les samedis 22 avril et dimanche 7 mai. Onze candidatures ont été déposées et validées par le conseil constitutionnel, celles de Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Benoît Hamon, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jacques Cheminade, Jean Lassalle, Jean-Luc Mélenchon, François Asselineau et François Fillon. Nous présentons leurs principales mesures pour l'outre-mer, selon cet ordre établi suite au tirage au sort par le conseil constitutionnel.
Benoît Hamon a fait le choix d’exposer sa politique pour les outre-mer dans un livret à part de son programme. Il ne figure ainsi pas dans les thématiques du projet «pour faire battre le cœur de la France». Pour le consulter, il faut aller chercher dans les actualités qui défilent en page d’accueil de son site.
Dès les premières lignes, Benoît Hamon veut assurer de l’importance qu’il accorde aux outre-mer. «Que serait la France sans ses territoires d’outre-mer ? », s’interroge-t-il. Et de répondre : «un pays moins riche et une nation moins belle. Éloignés de l’hexagone, ces territoires sont au cœur de la France et rien ne se fera sans eux.» D’où «un projet résolument ambitieux » qui se décline en cinq ambitions : réaliser l’égalité réelle en outre-mer; permettre l’innovation ; connaître et faire connaître les outre-mer ; permettre le rayonnement des outre-mer dans leur bassin régional et accompagner les évolutions institutionnelles des COM et de la Nouvelle Calédonie ; lutter contre l’immigration illégale ; faire de la sécurité une condition du développement économique et social.
Le candidat entend poursuivre les actions initiées par François Hollande pour réduire les inégalités entre les outre-mer et la métropole. Il veut préciser «lutter sans relâche contre toutes formes de précarité» en portant le RSA à 600 euros et le verser « automatiquement » à tous les ayants-droits, augmentant les minimas sociaux de 10 %, en dotant les régions d’un fonds pour l’égalité réelle de 2,5 milliards d’euros.
En matière d’éducation, Benoît Hamon veut notamment limiter les effectifs à 20 élèves par classe en CP, CE1 et CE2 dans les territoires où les enfants ont le plus de difficultés notamment dans la maîtrise de la langue française.
Aux socioprofessionnels, il assure vouloir renforcer la présence et le rôle de la banque publique d’investissement (BPI), confier à la caisse des dépôts et consignations (CDC) la mission de racheter les créances publiques en retard détenues par les PME/TPE. Il souhaite aussi développer les coopérations de production et d’achat, simplifier les dispositifs de défiscalisation.
Estimant que «trop longtemps, l’image de la France transmise aux Français ne donnait pas à voir la diversité de son Histoire, de ses territoires», le candidat de la gauche veut entre autres intégrer l’histoire des outre-mer aux programmes scolaires de tous les élèves français, développer l’enseignement et la recherche sur l’histoire des outre-mer, impulser une politique de reconnaissance en faveur des langues et des cultures des outre-mer.
Benoît Hamon entend mener une politique forte du ciel et de connectivité dans les bassins océaniques en «instaurant plus de transparence dans la fixation des prix des billets d’avion».
Enfin, il veut lutter contre l’immigration illégale. Il souhaite aussi que « tous les ultramarins puissent être libres de se déplacer sans peur de la délinquance » et annonce que chaque département disposera d’une compagnie départementale d’intervention de nuit. Il organisera aussi les assises pour la luette contre la délinquance dès le premier trimestre de son mandat.
Au total ce sont 68 mesures que Benoît Hamon présente pour les outre-mer.
Télécharger son programme :