01.01.2016

Les places de la zone bleue seront-elles suffisantes ?

Le stationnement est, dans chaque ville, l'un des problèmes les plus importants, et pourtant l'un aussi des plus compliqués à gérer. Et pour cause, on fait des mécontents, et ça, les politiques n'aiment pas. Alors à dix-huit mois des prochaines élections territoriales, les élus de Saint-Martin ont opté pour une solution «douce», celle de la zone bleue qui consiste à limiter le stationnement, en l'occurrence à 1h30, et à le maintenir gratuit. 450 places feront partie du nouveau périmètre de zone bleue du centre-ville de Marigot dès la mi-novembre (https://www.facebook.com/notes/soualigapost/parking-%C3%A0-marigot-insta...).
Pour être acceptées, ces nouvelles décisions politiques doivent être accompagnées de contre-parties de la part des collectivités. Aussi celle de Saint-Martin va-t-elle mettre en place un système de navettes gratuites entre les parkings de Galisbay et de l'office de tourisme et le centre-ville. Un dispositif devait être mis en place avec la livraison des 240 places à Galisbay en 2011, mais pour diverses raisons ne l'a jamais été. Aucun détail quant au fonctionnement de ces navettes n'a pour l'instant été révélé.
Les automobilistes ne sont pas dupes et savent pertinemment qu'à terme, le stationnement sera rendu payant à Marigot ; les habituer à se garer durant un temps défini, à se garer en périphérie et à emprunter une navette est une première étape.
Annoncée en mai dernier, la création de la zone bleue convainc à moitié. Certains demandent à voir son efficacité, d'autres seraient complètement ravis si la COM demandait à une partie de ses employés d'aller se garer à Galisbay et d'utiliser les navettes, cela montrerait l'exemple et permettrait de libérer des places. Donc d'augmenter le nombre de chalands.
Libérer ne serait-ce que dix places en centre-ville, c'est-à-dire rendre libre dix places qui sont aujourd'hui occupées toute la journée, permettrait à la COM de générer un minimum de 11 200 euros de recettes TGCA supplémentaires par an (voir calcul par ailleurs). Si elle en libère 20, elle peut récupérer 22 400 euros. Certes, ce ne sont pas des sommes exorbitantes et paraissent minimes au regard du budget et des besoins.
Néanmoins, elles pourraient permettre de financer en partie des opérations et manifestations festives et commerciales qui génèrent elles aussi du business. 22 400 euros, c'est 30 % de la participation demandée par la partie hollandaise pour organiser une étape de la Heineken Regatta à Marigot ; cette année, Saint-Martin n'ayant pas eu les moyens financiers d'abonder à cette hauteur. 22 400 euros, c'est aussi la moitié de l'aide sollicitée par les commerçants pour organiser des événements comme les Jeudis de la marina ou les Sip'n Chat (qui n'ont d'ailleurs pas eu lieu cette année). En sachant que notre calcul est basé sur des paramètres extrêmement bas.
Enfin, il conviendra de voir si le nombre de places hors zone bleue sera suffisant pour accueillir les voitures qui sont habituellement garées en centre-ville par obligation (résidents, commerçants, employés, etc.).

Estelle Gasnet