23.11.2016

Eli Domota en soutien à Nadika Stephen, accusée d’injures raciales à Saint-Martin

Ce jeudi, le tribunal correctionnel va examiner une affaire sensible. Au cœur, l'identité saint-martinoise.

Le 9 juin dernier, l’affaire avait été reportée car la défense de Nadika Stephen n’était pas prête. Elle était déjà assistée de maître Durimel et avait sollicité trois autres avocats guadeloupéens.

Madame Stephen est accusée d’avoir proféré des injures à caractère raciste à l’encontre d’agents de la police aux frontières (PAF). Elle aurait déclaré : «je chie sur la France et sur le passeport français». Ce qu’elle nie.

Les faits remontent à juin 2015 lorsque son fils âgé de trente-sept ans se trouve dans un bus contrôlé par la PAF. Pour diverses raisons, la tension monte entre le fils et les policiers qui finissent par interpeller l’homme. Alors qu’il se trouve dans les locaux de la PAF, sa mère demande à le voir. Selon les éléments de l’enquête brièvement exposés par le tribunal en juin, elle aurait refusé de donner sa pièce d’identité au policier qui le lui demandait, au motif qu’elle n’a pas montré son identité puisqu’elle est Saint-Martinoise.

L’affaire avait été enrôlée pour la première fois en septembre 2015 et reportée à plusieurs reprises. Elle sera examinée ce jeudi par le tribunal correctionnel de Saint-Martin.

Selon nos confrères hollandais du Today, Nadika Stephen sera assistée par les avocats Durimel, Eslin, Aristide et Chevry. Elle devrait également avoir le soutien d’Eli Domota, le leader du LKP en Guadeloupe. La défense aimerait appeler à la barre l’historienne Daniella Jeffry ainsi que le professeur de droit Julien Merion.

Des membres de l’association Grassroots devraient aussi être présents ; ils étaient déjà là le 9 juin dernier portant un t-shirt « I am a Saint-Martiner » (Je suis Saint-Martinois).

 

 

 

Estelle Gasnet
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