21.04.2017

Stage de citoyenneté : une peine alternative pédagogique

Trait d’Union organisait jeudi 13 avril son premier stage de citoyenneté.

La petite salle d’audience du tribunal de Saint-Martin avait des allures de salle de classe jeudi 13 avril entre 10h30 et 12h30. Répartis sur les quelques bancs en bois, deux femmes et trois hommes convoqués pour des faits de violences (parfois conjugales) inauguraient le premier stage de citoyenneté de Saint-Martin organisé par l’association Trait d’Union. Il s’agit d’une peine alternative à visée pédagogique, ayant pour but d’inciter les mis en cause à réfléchir sur leur comportement et notamment à la différence entre la justice et la vengeance.

Jean-Marie Thévenet, délégué du procureur et président de l’association Trait d’Union, animait cette matinée avec son homologue Serge Genovese. Assistés de l’avocat Marc Vayrac, ils ont expliqué le fonctionnement de la justice française, tout en incitant les stagiaires à participer. Une façon de leur montrer ce à quoi ils ont échappé et ce qui les attend s’ils continuent.

Il ne s’agit pas que de leur faire peur mais également de leur faire comprendre que la justice est aussi là pour les protéger et qu’il vaut mieux se tourner vers elle plutôt que de se faire justice soi-même. « Ils ont fait une bêtise. Un acte unique pour lequel on va leur mettre la pression. Mais ce sont aussi des citoyens et on les informe du système judiciaire parce qu’ils pourraient un jour être victimes » avance Jean-Marie Thévenet.

Les stagiaires étaient convoqués pour une seconde demi-journée samedi 15 avril à Grand Case au siège de l’association pour découvrir les différentes juridictions et intégrer quelques notions de droit puis réfléchir au cycle et à l’escalade de la violence.

Afin que le maximum de personnes puisse bénéficier de ce stage, Trait d’Union en finance une grande partie grâce à des subventions du fonds interministériel de prévention de la délinquance. Ainsi les stagiaires n’ont eu qu’à débourser 150 euros chacun.

Fanny Fontan