30.03.2017

Première poursuite transfrontalière : un individu en garde à vue

Mercredi 29 mars aux alentours de 16 heures, la police de Sint Maarten appelle la gendarmerie de Saint-Martin pour l’informer qu’elle est en train de prendre en chasse deux individus sur un scooter type squelette. Ils viennent de commettre un braquage côté hollandais et ont fait feu sur les forces de l’ordre de St Maarten pendant la course poursuite. La police de St Maarten informe la gendarmerie qu’elle arrive à la frontière d’Oyster Pond. « Le traité de coopération permet la poursuite transfrontalière » rappelle le capitaine Emmanuel Maignan. Ainsi, trois patrouilles de la partie hollandaise continuent leur poursuite sur le sol français. Lorsque la gendarmerie les rejoint à Quartier d’Orléans, elles viennent de perdre la trace des individus entre l’observatoire des baleines et le kiosque de la route de Coralita.

Quatre patrouilles de Sint Maarten et six de la gendarmerie organisent la recherche des individus. L’enquête de voisinage leur permet de délimiter une zone qu’ils décident de boucler. Là, rue par rue, ils font du porte à porte. Aux alentours de 18h30-19h on leur ouvre la porte d’une maison à l’intérieur de laquelle ils aperçoivent le scooter recherché et tombent sur une jeune homme qui se cache. L’individu est placé en garde à vue pour détention d’arme sur le sol français. Etant donné sa nationalité (hollandaise) et le fait que les infractions les plus graves ont été commises côté hollandais, il n’est pas impossible qu’il soit extradé dans les prochains jours.

Pour le capitaine Maignan cette opération qui est la première véritable poursuite transfrontalière est un bon exemple de coopération : «ils  (les policiers de St Maarten, ndlr) nous ont bien prévenus avant de passer la frontière et une fois sur place se sont mis à notre disposition. Nous avons même pu envoyer une patrouille française côté hollandais pour boucler la zone. Tout s'est passé dans un excellent état d'esprit» assure-t-il. Avant d'ajouter : "Avant, (lorsque les forces de l'ordre de chaque côté n'avaient pas le droit de traverser la frontière, ndlr) on n'aurait mis la main sur personne"

Fanny Fontan
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