08.02.2019

Les premières conséquences de l'incendie pour Frigodom

Le bâtiment a été détruit par les flammes suite à un incendie démarré mercredi 6 février à l'aube.

Ce vendredi 8 février, on peut encore apercevoir de la fumée émaner de Frigodom sur le port de Galisbay. L’incendie démarré à l’aube mercredi dernier dans le bâtiment de 16000 m3 désormais complètement affaissé, n’est pas tout à fait éteint.

Ce sont les équipes du matin qui lors de leur prise de poste mercredi à six heures ont constaté de la fumée sur le côté du bâtiment.  « Ils ont immédiatement appelé les pompiers qui sont arrivés très vite » rapporte Taî Ghzalale, le directeur de Frigodom. La fumée est si intense que lors de leur reconnaissance des lieux, les pompiers ont du mal à trouver le foyer principal dans ce bâtiment étanche de 3500 m2. « L’ensemble de la caserne était présent avec tous les moyens disponibles. Ils ont également fait appel à la partie hollandaise, et ont reçu depuis hier le soutien du SDIS de Guadeloupe. L’essentiel de l’incendie est désormais éteint » précise-t-il en remerciant les pompiers, les services portuaires, les voisins hollandais et son personnel pour la gestion de la crise. L’arrêté de la préfecture a été levé et les riverains des immeubles voisins qui avaient dû évacuer, ont pu regagner leur logement.

Comme l’avaient affirmé la préfète Sylvie Feucher et le président de la COM Daniel Gibbs, Taî Ghzalale rappelle que la population n’a pas à s’inquiéter quant à l’approvisionnement. « Nous ne sommes pas dans la situation d’après Irma. Les ports et les aéroports fonctionnent et une grande partie de nos clients s’est déjà organisée pour assurer la continuité de son activité envers les grandes surfaces et la restauration ».

Frigodom, filiale du groupe déployé en Outre-mer, est une plateforme logistique d’entreposage réfrigéré. 13 000 des 16 000 m3 consistent en du surgelé, le reste est réparti entre le sec et le frais. C’est justement dans cette dernière partie, dite positive, que le feu a démarré. Les analyses sont en cours pour déterminer les causes exactes du sinistre. « Depuis hier soir on a pu voir l'intérieur de l'entrepôt. On en saura plus dans les jours qui viennent » avance le directeur.

Pour l’heure, il est encore difficile de parler de l’avenir. « Il est encore trop tôt, on brûle encore. Il faut que l’on sorte de cette phase d’arrêt du feu et contenir tous les risques » poursuit-il. Il faut attendre que soit déterminée l’origine de l’incendie. Le directeur assure avoir déjà entamé le travail avec les assurances. Certains experts d’assurance sont déjà sur place et d’autres sont dans l’avion. En attendant, Frigodom a installé provisoirement son bureau dans ceux de Computech, et rétabli sa ligne téléphonique et l’accès à sa boîte mail. L’entreprise est en lien avec ses clients, dont certains, qui avaient déjà perdu tout leur stock avec Irma, subi une saison blanche l’année dernière et réemprunté pour se reconstituer un stock, se retrouvent dans une situation critique. 

En attendant de savoir si le bâtiment datant de 2009 sera reconstruit, l’entreprise a entamé une procédure avec l’ensemble de ses clients et prestataires ainsi que les transports transitaires et les compagnies maritimes pour pouvoir permettre aux marchandises d’arriver et de les conserver dans leurs containers frigorifiques jusqu’à ce qu’elles soient distribuées. Taî Ghzalale précise que depuis Irma la distribution alimentaire a été réorganisée. « Ce qui arrive est généralement distribué directement. Seul le stock tampon était entreposé chez nous ».

Concernant les 15 employés de l’entreprise, qui avait démarré son activité en 2010, la direction a entamé la procédure de mise au chômage partiel. Pour l’instant le personnel administratif est au travail dans les locaux provisoires et le personnel technique sera, dans un premier temps, affecté au nettoyage et à l’évacuation des denrées une fois qu’il pourra accéder au bâtiment.

Fanny Fontan
1 commentaire

Commentaires

On fait parler la préfète, le président de la com et le patron de frigodom, mais les employés qui ont faillit mourir la dedans, pourquoi n'y a-t-il pas leur témoignage, après quoi on mettra ça sur le compte de l'électricité, la chef des pompiers qui les a trouvé debout entrain de regarder brûler le bâtiment et dire qu'ils sont entrés alors que c'est elle qui est entrée pour faire sortir le personnel qui était à l'intérieur, tandis que les pompiers ont déclaré attendre l'autorisation de je ne sais qui pour éteindre le feu! Tous ceux là sont des filous au service de je ne sais qui et ont laissé volontairement brûler le bâtiment de frigodom, j'espère seulement que cette enquête des autorités sera concluante.