07.01.2019

Quels projets annoncés pour 2018 (n')ont (pas) été réalisés ?

La période des vœux a débuté. D’ici quelques jours, le président de la Collectivité se pliera pour la deuxième fois à cet exercice et présentera ses projets pour 2019. L’occasion pour nous de revenir sur le discours qu’il avait prononcé il y a un an et de voir quelles actions annoncées ont été réalisées en 2018.

Eclairage public

«La rénovation de l’éclairage pour plus de 20 millions d’euros» avait été annoncée. «Un marché de performance énergétique nous permettra dans un temps court de remplacer l’ensemble des points lumineux du territoire et de moderniser notre éclairage public avec un dispositif plus économique, plus écologique et innovant», avait expliqué Daniel Gibbs. Une enveloppe de 2,5 millions d’euros pour la réhabilitation de l’éclairage public avait été inscrite au budget primitif 2018.

Un an plus tard, le remplacement de tous les points lumineux n’est pas encore terminé ; à des endroits comme Concordia ou à la Baie Nettle les lampadaires ne fonctionnent toujours pas.

Plateaux sportifs

«L’année 2018 verra la réouverture des équipements sportifs», avait annoncé le président. 2,9 millions d’euros ont été votés et 800 000 euros ont été facturés à fin juin. «La réouverture au public a eu lieu durant l’été pour la plupart des plateaux.

Début des travaux sur le front de mer

Des travaux d’embellissement des rues de la République, de la Liberté et du général de Gaulle avaient été annoncés ; Daniel Gibbs avait indiqué qu’il soumettrait ces dépenses au budget 2018. Un an plus tard, aucun embellissement ne peut être constaté. De même, les travaux de la première phase d’aménagement du front de mer (entre le parking de l’Oiseau rare à l’église méthodiste) annoncés, n’ont pas démarré.

Durant l’été 2017, Daniel Gibbs avait déjà annoncé l’affectation de 300 000 euros à l’embellissement et le fleurissement des ronds-points au niveau des entrées de Marigot.

Environnement

Le président de la COM avait annoncé une campagne de nettoyage des plages et de leurs abords. Celle-ci a été menée. En revanche, la campagne de plantation d’arbres à Marigot, «lieu de passage des visiteurs», qui devait avoir lieu début 2018, n’a pas eu lieu.

Logement-Aménagement des quartiers

Daniel Gibbs avait déclaré que la COM allait adopter son plan territorial du logement, un document devant «préciser les objectifs quantitatifs et qualitatifs de la Collectivité en matière d’habitat sur la base d’un diagnostic de l’existant. Il abordera également la question du logement insalubre que la Collectivité s’est engagée à résorber dans le cadre du second protocole signé avec l’Etat», avait-il expliqué.

En novembre, la procédure d’élaboration d’un plan local d’habitat a été validée par les élus. Reste désormais à rédiger le plan.

En revanche, sur sa volonté de «proposer en douze mois maximum un plan d’aménagement de Sandy Ground et de Quartier d’Orléans», le président n’est pas revenu sur le sujet durant l’année. De même, il n’a pas non plus ré-évoqué la «réflexion particulière [qui devait] être portée sur la valorisation du front de mer et l’aménagement de nouvelles infrastructures touristiques et commerciales » à Grand Case.

Route-transport

Il y a un an, «la création d’un réseau de transport public, complémentaire à l’offre privée» était en cours d’élaboration par la commission transports mais, jusqu’à présent, les contours de ce nouveau réseau n’ont pas encore été dévoilés.

Economie

Comme annoncé en janvier 2018, la Collectivité a créé le poste de city manager et l’a confié à Maggy Gumbs, l’ancienne directrice de la CCISM. «Elle est chargée de faire le lien entre la Collectivité et les commerçants de l’île et de piloter l’animation commerciale du territoire en lien avec les socio-professionnels», avait précisé le président.

Sécurité

Il y a an, Daniel Gibbs avait annoncé plusieurs projets dans ce domaine. La brigade de proximité a été mise en place mais son champ et périmètre d’intervention ont été révisés. Sa mission est finalement de «sécuriser les entrées et sorties de certaines écoles et d’effectuer des patrouilles pédestres dans les rues de Saint-Martin, en particulier Marigot. Elle assure également des missions de police de l’environnement et de lutte contre les nuisances sonores.»

Des deux dispositifs de lutte contre la délinquance, vigicommerce et Neighborhood Watch/Voisins vigilants, seul le premier a été mis en place en mars.

Par ailleurs, le président de la COM avait annoncé «la construction de postes de la police territoriale à Sandy Ground et à Quartier d’Orléans afin de promouvoir des actions spécifiques aux problématiques locales». «Notre objectif est d’accentuer la présence de la police territoriale, aux côtés de la gendarmerie», avait-il expliqué. A Quartier d’Orléans, les agents de la police territoriale sont hébergés dans les locaux de la gendarmerie depuis le mois d’octobre.

Par contre la police territoriale n’est toujours pas installée à Sandy Ground ; le poste doit être implanté au sein du futur centre socio-culturel et administratif mais les travaux de cet établissement n’ont pas encore démarré. Daniel Gibbs espérait pourtant poser la première pierre en 2018.

Centre socio-culturel-MASP

Le second centre socio-culturel prévu à Quartier d’Orléans n’est pas non plus sorti de terre. Tout comme la maison de la formation dont la vocation est de «de regrouper les centres de formation et les formations disponibles à Saint-Martin ».

Toutefois, les deux maisons des services publics ont été inaugurées avec les services de l’Etat.

Education

Dans ce domaine, plusieurs semaines de retard ont été pris, notamment dans la livraison des classes mobiles à la cité scolaire.

Il y a un an, Daniel Gibbs assurait que ses services «étudiaient la construction d’un nouveau collège». «Nous devons aller vite dans nos réflexions, en bonne concertation», avait-il précisé. Et de vouloir poser la première pierre avant la fin d’année. Ce qui ne s’est pas fait. La procédure d’acquisition du terrain n’a été validée par le conseil exécutif qu’en octobre 2018.

Estelle Gasnet
3 commentaires

Commentaires

le degagisme existe !!
la réalité est la : incompétence des élus et de la gestion des services de la Com.tout est dit

Les élus sont ceux que l on mérite mais tout le tort nbest pas sur eux ...les agents de la COM ne sont pas étrangers à cette situation ....

pourquoi n'y a t il pas d'élu en charge de la sécurité et de publication des chiffres de l'activité de la police territoriale ?