20.09.2018

Forte mobilisation des élèves, parents et professeurs de Saint-Martin

Environ 150 personnes ont répondu à l’appel du collectif Parents Elèves Professeurs de Saint-Martin (PEPSXM) mercredi 19 septembre. Habillés de noir, parents, élèves et enseignants se sont rassemblés à 6h15 au rond point d’Agrément avant d’entamer une « marche funèbre » vers la préfecture.

Comme stipulé dans une lettre envoyée le 16 septembre à la Collectivité, la Préfecture et le rectorat, ils souhaitaient une réunion commune aux trois instances notamment pour « trouver des solutions à la remise en état rapide des établissements actuels afin qu’ils répondent aux exigences de sécurité et de confort de travail ».

Le Collectif a été reçu en préfecture par Sylvie Feucher, préfète déléguée, Valérie Damaseau, Yawo Nyuiadzi, Annick Petrus, respectivement 1ère, 2ème et 3ème vice-président(e)s de la COM, Max Ogoudélé, responsable du service des constructions scolaires de la COM, Médhi Boucard, directeur de l’éducation à la COM, François-Xavier Benvel, chef de cabinet de Daniel Gibbs et Christian Climent-Pons, nommé par l’Education Nationale pour épauler la COM à la reconstruction des établissements scolaires. 

Le collectif réclamait notamment un calendrier précis des travaux réalisés et à venir afin de pouvoir, entre autres, adapter les emplois du temps pour que les cours ne soient pas perturbés par le bruit des travaux. La Collectivité s'y est engagée et une commission ad-hoc a été créée, composée d’un élève, un enseignant, un parent et des membres des autorités susnommées. Ils se réuniront chaque 15 du mois pour faire un point sur l’avancée des travaux, et surtout vérifier que ceux programmés aient été effectués.

En fin d’après-midi, le collectif s’est également entretenu avec le recteur Mostafa Fourar, en visite à Saint-Martin. La semaine dernière, PEPSXM avait demandé le report de la rentrée pour laisser le temps aux entreprises mandatées par la COM de finir au moins les « petits travaux » nécessaires dans les établissements. Une proposition qui avait été refusée. « Reporter la rentrée après la rentrée je ne sais même pas ce que ça veut dire. La rentrée a eu lieu. Dans des conditions difficiles certes, mais quand on compare la situation d’aujourd’hui à celle d’après Irma il y a quand même des améliorations. Tout n’a pas été fini, la Collectivité a assumé ce retard. Le président de la COM a rencontré les chefs d’établissement et directeurs d’école et il a expliqué les retards. Aujourd’hui après un an, il y a eu des travaux, on ne va pas fermer les écoles. Il n’est pas souhaitable de démarrer l’année scolaire avec des fermetures d’école alors qu’il y a quand même 12 écoles sur 14 en capacité de recevoir les élèves et une qui mérite effectivement des travaux mais la COM le reconnaît. J’ai dit qu’il y avait un contraste dans le second degré. Au LPO il y a des travaux qui vont prendre du temps et aussi à la cité scolaire où malheureusement nous n’avons pas reçu les algécos qui avaient commandés. Si on les avait reçus à temps ça aurait été un peu plus confortable comme rentrée. Malgré cela nous avons réussi à éviter les rotations Donc il n’y avait pas à mes yeux de raison valable pour fermer les écoles » a déclaré Mostafa Fourar lors d’un point presse au LPO mercredi en fin de journée.

Dans leur courrier, élèves, parents et professeurs demandaient aussi au rectorat un état des effectifs des enseignants par établissement, le nombre de professeurs absents et les dispositifs de remplacement. « Il fallait mobiliser les équipes pédagogiques et les services du rectorat pour assurer une rentrée sans fermeture de classe. C’est le cas. Maintenant on a quelques soucis de remplacement d’un certain nombre d’enseignants dans le second degré.  Nous sommes en train de travailler là-dessus avec le rectorat pour trouver une solution à travers le recrutement de contractuels et ce sont des locaux particulièrement qui sont ciblés pour ce recrutement » a assuré le recteur lors du point presse. Et d’ajouter : « on a plus de titulaires à cette rentrée que l’année dernière. Malgré Irma, la volonté de certains enseignants de venir à Saint-Martin est quand même forte et c’est plutôt rassurant. Dans le second degré nous avons même de gens qui sont venus de métropole, spécialement pour Saint-Martin. Dont certains chefs d’établissement. Je salue en particulier le chef d’établissement de Soualiga qui savait que c’était une situation très difficile et qui voulu postuler alors que personne ne lui demandait ».

(Crédits photo : UPESM)

Fanny Fontan
5 commentaires

Commentaires

Quelle honte!!! Les profs font grève et manifestent contre l'absence des professeurs et leur non remplacement. En gros ils arrêtent de travailler pour manifester leur mécontentement contre ceux qui sont absents. Toujours un bon motif pour ne pas travailler!!!

Véridik, vous vous fourvoyez. Le gouvernement Sarkozy a considérablement réduit le nombre de profs.Les premiers touchés sont les profs remplaçants.Donc, personne pour remplacer en cas d'absence. Un prof absent,çà se voit. Un bureaucrate absent passe inaperçu. On a l'impression que les profs sont plus souvent absents. En réalité, ils sont moins absents que les autres salariés. mais quand ils sont absents, ils gênent une centaine de personnes. Il serait judicieux de s'écarter des discussions de bistrot en donnant des leçons à autrui que l'on n'applique JAMAIS à soi-même....

Quelle Honte
Encourager cette action est un scandale
nos enfants ont besoin de prof actifs OUI, dans les salles de cours, pas sur les routes.
Les parents qui accompagnent ce mouvement font la ruine de leurs enfants.
Oui la situation est compliquée.
Est-il nécessaire d'en rajouter?
Encore une fois, les profs brillent plus par leur absence au travail que par leur implication à faire réussir nos enfants.
quand on travaille moins de 20heures par semaine, on peut se sentir privilégier et accepter certaines contraintes.
Heureusement, notre ministre l'a compris et va couper dans les effectifs.

Tout à fait d'accord... Par ailleurs je trouve malhonnête de percevoir une prime de 40% de vie chère durant la période post-irma... alors que la plupart étaient en métropole sans avoir donnés de nouvelles à l'administration!

Voilà ce que cela produit comme résultats lorsque l'on décide d'un mouvement de protestation, de grève ou de manifestation en mélangeant tout!!! Il y a des retards dans les travaux de réparation, de remise en état et aux normes au sein des établissements scolaires qui sont sous la seule responsabilité de la COM (marchés publics). Ensuite, il y a un problème récurrent qui est la qualité de l'enseignement sur l'île depuis plus de 30 ans (c'est reconnu et avéré). Et troisièmement, il y a le problème de "moyens" (humains, financiers, matériels, logistiques, pédagogiques, etc.) Et là, OUI... cela concerne l'état français et le gouvernement. À vouloir tout mélanger, seul 150 Personnes (Parents, Professeurs et Élèves) se sont mobilisés alors que nous comptons pas moins de quelques milliers d'élèves.Bravo à ceux qui ont fait le déplacement et merci pour la cause!!! Mais Un "CPR" (un Coup Pour Rien). F.B.A