12.09.2018

Un homme de 26 ans condamné pour avoir agressé sexuellement une dame de 75 ans

Il a prétendu être rentré chez elle car il avait besoin d’aller aux toilettes. Il a été jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Martin.

Dans la soirée du mercredi 5 septembre, en arrivant chez la victime, les gendarmes découvrent un homme vêtu uniquement d’un short et sans chaussures ainsi qu’un caleçon et des préservatifs dans la cuisine. L’occupante des lieux, une dame âgée de 75 ans, affirme que l’homme a voulu la violer.

Quelques minutes plus tôt, alors qu’elle est allongée dans son lit, la dame voit une silhouette passer la porte de son entrée et se faufiler dans son appartement. Forte de caractère, elle ordonne à la personne de partir, celle-ci lui répond «je veux coucher avec toi». Elle réitère son ordre et la personne lui répète sa volonté. «J’ai été enseignante, je sais être ferme quand je parle », confie la dame. Elle réussit à saisir son téléphone portable – «je ne dors pas avec à cause des ondes»- et à composer un numéro, «c’est celui de la femme du pasteur». «Je parle fort pour lui [l‘homme qui s’est introduit chez elle, NDLR] faire peur, pour qu’il comprenne ce que je dise et pour aussi alerter les voisins, mais personne ne viendra m’aider… C’est le pasteur qui, en même temps, appelle les gendarmes. Il a mis le haut-parleur pour que les gendarmes entendent ce que je dise», raconte celle qui leur explique donc qu’un homme veut la violer.

Elle précisera que l’homme était en érection. Elle a senti son sexe. «Il avait des besoins… Je connais ça, j’ai été mariée», précise-t-elle. Elle reconnaît qu’il s’est frotté contre elle mais «sans la toucher». Elle suppose que s’il avait vu qu’elle n’avait pas de culotte, il lui aurait sauté dessus. «Je dors en robe et avec une culotte, mais ce soir là je n’en avais pas car la culotte que je voulais mettre n’était pas sèche», confie-t-elle.

L’homme âgé de 26 ans est interpellé et placé en garde à vue. Il a été présenté ce mercredi matin en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Martin. Il est accusé d’agression et d’attouchements sexuels sur une personne vulnérable.

A la barre, l’homme a une autre version des faits. Ce soir-là, une fois qu’il a eu «fini de faire ses affaires, [il est] descendu sur Saint-James voir ses amis. Il était un peu tard». «J’étais fatigué, ils m’ont proposé des trucs… je me suis laissé séduire», poursuit-il. Et en rentrant chez lui à Concordia, il a eu «un besoin urgent». Voyant la porte de la dame entrouverte, il a escaladé la barrière et est allé aux toilettes chez elle. «Et quand j’ai tiré la chasse, ça a dû la réveiller… Elle avait son téléphone, elle disait que j’essayais de la violer », raconte-t-il.

Le juge a du mal à comprendre deux pans de son histoire. Le premier est pourquoi l’homme est allé aux toilettes chez cette dame - avec qui il n’avait parlé qu’une seule fois avant les faits – alors qu’il habite seulement à environ 25 mètres. Pour le vice-procureur, il aurait en effet pu faire «sous un arbre» s’il ne pouvait pas se retenir.

Deuxième interrogation, pourquoi il avait enlevé tous ses vêtements alors qu’il ne voulait, selon lui, qu’aller aux toilettes. Sur ce point, il répond qu’il n’aime pas «être gêné». Il justifie aussi la présence de préservatifs au sol par le fait que son bermuda n’avait pas de poches et qu’il avait dû mettre ses affaires, soit trois préservatifs, son briquet, son téléphone et une paire de ciseaux, dans son «boxer».

Le prévenu présente un comportement pouvant être «impulsif et psychologiquement instable». «Il est psychologiquement instable et a évolué dans un contexte familial fragile», précise un rapport médical réalisé au cours de la garde à vue. Il a déjà été condamné onze fois entre 2009 et 2017 dont, la première fois, par le tribunal des enfants, pour principalement vol et consommation de stupéfiants mais jamais pour agression sexuelle.

Pour le vice-procureur, le jeune homme a eu «une impulsion sexuelle et pas une envie d’aller aux toilettes». Il a requis une peine de trois ans de prison et un mandat de dépôt.

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné l’individu à une peine de huit mois de prison ferme et a ordonné son maintien en détention. Il est donc transféré dans l’après-midi vers la Guadeloupe pour y être incarcéré. Il sera également inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS). Le tribunal a aussi reçu la constitution de partie civile de la victime, l’homme devra l’indemniser à hauteur de 2 000 euros pour le préjudice subi.

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

C'est un sketch ? non mais sérieux ??? viens mon gars, rentre baiser ma mere, tu vas voir tes couilles....

J'apprécie votre site d'information que je lis régulièrement mais je ne peux pas comprendre comment vous pouvez publier un article comme celui là. Certains détails donnés n'apporte rien à l'information, s'éloignent d'un minimum de rigueur journalistique, et ne méritent donc pas d'être mentionnés dans un site d'info sérieux.