02.12.2019

Enquête au bloc opératoire suite à la tentative de suicide d'un anesthésiste

Selon la directrice de l'ARS, les difficultés dans ce service sont "intra personnels" et non liées au fonctionnement.

Le 22 novembre, un infirmier anesthésiste a tenté de mettre fin à ses jours au bloc opératoire, soit sur son lieu de travail au centre hospitalier de Saint-Martin. «C’est un événement très grave et inquiétant», commente Valérie Denux, la directrice générale de l’agence régionale de santé (ARS) et elle-même médecin qui cherche à comprendre les raisons qui ont poussé cet homme à vouloir commettre cet acte.

Depuis plusieurs mois, voire années, des difficultés sont constatées au sein du bloc opératoire de l’établissement. «Mais ce ne sont pas des difficultés liées au fonctionnement du service», affirme Valérie Denux. «Il s’agit de problèmes intra personnels», précise-t-elle.

En février dernier, une inspection a été effectuée dans les services de l’hôpital, notamment au bloc. Des recommandations ont été prises et sont en cours de mises en place par l’administration provisoire. Les tensions avaient alors baissé jusqu’à récemment.

«On ne peut pas laisser passer un tel acte», admet la directrice de l’ARS qui a ainsi saisi ses supérieurs hiérarchiques à Paris. Un médiateur national devrait être nommé et venir à Saint-Martin pour apprécier la situation.

«Le temps des discussions est derrière nous», conçoit Valérie Denux qui souhaite crever l’abcès. «Il faut une approche beaucoup plus ferme», estime-t-elle. «C’est une question de personnes qui ne s’entendent pas entre elles», insiste-t-elle. De personnes qui peuvent ainsi par exemple s’opposer sur le choix de prise en charge d’un malade, qui peuvent s’invectiver devant les équipes paramédicales et les patients. Ce qui crée un malaise général. «Or en tant que médecin notre mission supérieure est le patient», rappelle-t-elle.

Une enquête va ainsi être menée en interne afin de comprendre ce qui se passe au bloc et «des sanctions pourront être prises, comme des suspensions provisoires, si des fautes ont été commises», assure la DG de l’ARS. En d’autres termes, il s’agit d’examiner les comportements de certains personnels susceptibles d’être à l’origine du malaise ambiant.

Pour rappel, récemment, le contrat d’un médecin n’a pas été renouvelé pour ce type de raisons.

Estelle Gasnet
5 commentaires

Commentaires

Décidément à ST Martin rien ne va....jusque dans le fonctionnement de l'hôpital c'est le bazar...pas intérêt à être malade à ST Martin ...priez pour nous

Peut être est ce une seule personne responsable la zizanie. Dés fois il en faut qu'une et tout s'écroule. Au médiateur à la trouver !, je pense que certaines personnes vont se lâcher, car en ayant déja vécu cela , il y a des gens très forts dans ce domaine qui jouissent de la situation en se comportant comme des vipères, qui se mêlent de tout sur tout le monde, qui se réjouisse de critiquer l'un ou l'autre et après c'est la grosse pagaille... Pourvu que cela s'améliore car c'est nous qui en subissons les conséquences, nous patients ou futurs patients.

Sinon il serait judicieux de ne pas occulter l’acte et symbole de souffrance qu’est la tentative de mettre fin à ses jours, d’un homme, À SON TRAVAIL.
Il ne faudrait pas se voiler la face, et apporter son soutien à ce membre du personnel qui est dans l’urgence, plutôt que de se concentrer sur une mission de longue haleine.
L’article donne l’impression d´un procès et occulte l´humain, au même titre que semblent le faire les autorités sanitaires.
Courage à lui.

N'oublions pas Irma qui a traumatisé la population et les équipes. Lors de la présence de la Réserve Sanitaire, il y a eu la présence de psychologues et psychiatres qui, eux sont partis début 2018. Certains ont vécu dans leur voiture durant des mois,(leur maison ayant été soufflée, totalement vidée) tout en venant travailler, d'autres ont été hébergés chez des collègues ou amis. De nuit, j'ai eu l'occasion de discuter et de sentir les blessures très profondes... Donc tout peut s'expliquer...

Cette maladie s'appelle le syndrome Saint Martinois, existante dans tous les services de la Collectivité.