19.09.2019

Cotech : quel serait l'impact social de l'application du PPRN ?

Le Cotech « Cohésion sociale et cadre de vie » s’est réuni mardi à Quartier d’Orléans. Organisé par la collectivité dans le cadre la concertation alternative, il a pour but de recueillir les réflexions et idées de la population au sujet de la révision du plan de prévention des risques naturels (PPRN) ; l’ensemble des travaux devant être transmis aux services de l’Etat.

Mardi il s’est agi de débattre des arguments pouvant être apportés afin de démontrer que le PPRN tel que révisé par l’Etat n’est pas adapté au territoire en termes de cohésion sociale et au niveau du cadre de vie.

Une habitante a soulevé le risque d’éclatement des familles. «A Sandy Ground et à Quartier d’Orléans notamment, les familles vivent ensemble depuis des années sur les terrains dont elles ont hérités. Si demain elles ne peuvent plus construire sur ces terrains, où vont-elles aller ? Elles seront obligées d’aller ailleurs et de s’éclater», déclare cette femme.

Cet aspect a été relevé par un autre membre du public qui a repris une observation faite par une architecte du CAUE. «A Bouillante en Guadeloupe, lorsque le PRRN a été élaboré et a interdit les constructions en bord de mer, les riverains ont dû s’installer ailleurs. Or, ils avaient un lien avec la mer. Ils se sont retrouvés à vivre dans un autre milieu. Cela a eu un fort impact au niveau social dans la commune avec notamment un développement des violences et de la délinquance», rapporte-t-il.

Par ailleurs, la question du foncier a été évoquée. «Si dans l’hypothèse où les personnes du bord de mer sont volontaires pour s’installer ailleurs, à l’intérieur des terres, la COM dispose-t-elle de foncier pour elles», s’est interrogée une habitante. Et c’est sans compter les prix des terrains que les propriétaires peuvent pratiquer.

Enfin, la protection de la population par des moyens matériels type digue ou abris a été de nouveau soumise. «La solution est d’évacuer les populations des zones à risques en cas de besoin et de construire des abris résistants », a déclaré un habitant. Une autre résidente a cité à plusieurs des extraits d’un rapport de l’Observatoire national sur les effets climatiques suggérant des solutions de ce type. Un riverain a expliqué qu’au Japon lors du tsunami de 2011, une digue de 2 km de long, 60 mètres de profondeur et 6 mètres de haut s’était certes brisée sous la force des vagues mais qu’elle avait pu sauver des vies car elle a permis de réduire de 3 mètres une vague de 14 mètres et de retarder de 8 minutes l’arrivée d’une vague.

Ces réflexions seront présentées aux membres du comité de pilotage (Copil) qui se réunit vendredi.

Pour connaître les autres Cotech : cliquez ici.

Estelle Gasnet
4 commentaires

Commentaires

Seriously ? nan man... ayo to funny....

Du grand N'IMPORTE QUOI
Et c'est avec ce genre de réflexion que vous allez faire évoluer les éléments???
Pfeuû....ils ont des étages de vides dans leurs têtes nos élus

Je trouve que c'est pertinent! Désolée, mais ils ont raison! il y aura forcement un impact social avec le PPRN. Il y a des personnes totalement déconnectées de la réalité qui ne se rendent pas compte que le PPRN privera à jamais les saint-martinnois à l'accession à la propriété.
PPRN ou pas ... face à une catastrophe naturelle , personne ne sera épargné!

il the coastal areas will have to be abandoned on the french side because of PPRN.. they will become a collection of decaying ruins, like "belle Creole".
nobody will spend money fixing or demolishing buildings that cannot be used any longer.
on the dutch side, nothing of the sort will happen, as there is no equivalent "plan". Tourist will land there (dutch side) by plane or cruise ship, and stay there.. occasionally taking a but tour to the french side.. to look at the ruins.