28.01.2019

Ce qu’il faut retenir des vœux pour 2019 de Daniel Gibbs

La semaine dernière, Daniel Gibbs a présenté ses vœux à Grand Case, Quartier d’Orléans, Marigot et Sandy Ground. Il a adapté aux quartiers son discours dont le fil conducteur était constitué par quatre thématiques.

Davantage de proximité

C’est à Sandy Ground que le président de la collectivité a clôturé samedi matin sa tournée des vœux, quatre cérémonies qu’il a voulues «au cœur des quartiers» pour «envoyer un signal fort» et «assurer du lien qui unit la collectivité et ses administrés». Durant plusieurs mois, Daniel Gibbs a été critiqué pour ses nombreux déplacements en métropole et à l’étranger. Il semble avoir entendu le message et a confié dans chacun des quartiers sa volonté «de passer plus de temps sur le terrain pour échanger plus souvent». Et d’indiquer qu’il a «demandé à [ses] équipes rapprochées, notamment [son] cabinet de travailler dans ce sens». «C’est ma résolution de 2019», a-t-il confié à Grand Case.

Difficulté de la reconstruction

Dans chacun des quartiers, le président de la COM s’est expliqué au sujet de la lenteur de la reconstruction, autre critique dont il fait l’objet depuis plusieurs mois. «Il ne faut pas confondre reconstruction publique et reconstruction privée», nuance-t-il à Sandy Ground. «Je crois que tout le monde a aujourd’hui compris ce qui freine la reconstruction : d’abord le manque de moyens financiers dans le secteur public comme dans le secteur privé d’ailleurs. La flambé des prix de la reconstruction qui contraint nos administrés à attendre de trouver le budget pour réaliser leur projet», estime-t-il en avouant que certains projets ne peuvent être lancés faute de financement. Il évoque aussi «le sous-dimensionnement des services publics - Etat comme collectivité, le manque de cadres expérimentés pour mener à bien cette phase intense de reconstruction.» «Le temps politique n’est pas celui de l’administration», cherche-t-il à faire comprendre.

Des projets «réalisables»

«Compte tenu du travail à réaliser, nous sommes conscients avec mon équipe que nous devons rester raisonnables en proposant des projets ambitieux mais réalistes et surtout réalisables !», a confié Daniel Gibbs qui est ainsi resté prudent dans ses annonces. «Les projets dont je vous parle aujourd’hui sont travaillés, avancés, validés et financés», a-t-il précisé en présentant les cinq projets pour 2019 que sont la reconstruction des lolos à Marigot, des carbets à la Baie orientale, la base de loisirs à l’étang aux Poissons, l’aménagement de la place du tribunal (et rénovation de l’église méthodiste) et l’installation d’une maison des associations à Grand Case.

Daniel Gibbs a en outre confirmé la poursuite de chantiers déjà entamés comme l’éclairage public, le nettoyage de l’île et la mise en place de politiques publiques notamment dans les domaines de l’habitat et de la formation. Il a aussi évoqué des projets qui se réaliseront à moyen terme comme la construction du collège 900, maison de quartier à Sandy Ground.

Enfin, il a cité des chantiers qu’il espère concrétiser avant la fin de sa mandature mais pour lesquels les financements ne sont pas encore trouvés : salle de spectacle à Galisbay, palais des sports à la Savane, complexe sportif à la place du stade Albéric Richard à Sandy Ground.

Coopération de la population

Dans les quatre quartiers où il s’est déplacé, le président de la COM a demandé à la population d’être patiente dans la reconstruction du territoire mais aussi d’y participer. A Grand Case et à Marigot, il a lancé un appel aux propriétaires fonciers qui n’ont entrepris aucuns travaux que ce soit de reconstruction ou de nettoyage. Et «regrette vivement l’abandon, parfois volontaire, de certains terrains ou habitations au détriment de notre histoire et de l’attractivité du territoire». «Il va falloir qu’il y ait une véritable prise de conscience, car je n’ai pas l’intention de laisser ce patrimoine à l’abandon pendant des décennies, comme on a pu l’observer à certains endroits après Luis. La Collectivité est là pour les [propriétaires] accompagner, nous proposerons un programme dédié d’ici quelques semaines. En l’absence d’engagement de leur part, la collectivité sera obligée de sanctionner», a-t-il déclaré.

Daniel Gibbs s’est aussi adressé aux riverains qui ne respectent pas les règles en matière d’environnement. «La population devra s’impliquer à nos côtés, car les pouvoirs publics ne peuvent porter à eux seuls cette charge», a-t-il répété.

Estelle Gasnet
1 commentaire

Commentaires

le message du président : je gère une bande de nuls!
quasiment un millier d'employés a la COM et ses dérivés et pas de personnel compétent pour reconstruire !!!! Mr Gibbs , vous allez sanctionné les personnes concernées, elles en tremblent déjà d'avance !!