11.09.2018

Isaac : "il faut se préparer mais pas paniquer"

La préfète et le président de la COM ont tenu lundi soir une conférence de presse pour faire le point sur le passage d'Isaac.

A l’approche d’Isaac, les autorités préfectorales des îles françaises et Météo France se réunissent régulièrement pour «évaluer la menace». A l’issue d’une réunion dite zonale lundi en fin d’après-midi, la préfète déléguée de Saint-Martin, Sylvie Feucher, a souhaité tenir une conférence de presse pour faire le point. Depuis dimanche Météo France indique dans ses bulletins actualisés trois fois par jour qu’il «n'est pas possible actuellement de préciser explicitement les territoires les plus menacés ; même si une probabilité plus grande concerne la zone située entre Martinique et Antigua. Il faut s'attendre à une dégradation des conditions météorologiques entre mercredi et jeudi».

Sylvie Feucher considère qu’il est nécessaire et important «de partager l’information» dont disposent les autorités. «C’est de notre responsabilité d’informer la population», convient-elle. Et aussi de «participer à sa préparation». Celle-ci doit en effet se tenir informée et se préparer au cas où.

«Si on me critique car nous avons été trop prudents, je m’en fiche», avoue-t-elle. «Mais force est de constater que c’est toujours au dernier moment qu’on se prépare », constate-t-elle. Alors que la préparation doit se faire – notamment les réserves alimentaires et en eau- doivent être constituée dès le début de la saison cyclonique soit en juin.

Lundi soir lors de la conférence de presse, le président de la Collectivité était à ses côtés. Daniel Gibbs a fait le point sur les moyens que la COM a engagés à l’approche d’Isaac. «Toutes les ravines ont été nettoyées, doivent être finalisés celle de Friar’s Bay et le Haut de Colombier. Nous avons accéléré le rythme de ramassage des déchets et encombrants ; l’écosite sera ouvert gratuitement durant 48 heures pour permettre aux particuliers et professionnels d’y déposer leurs déchets », a-t-il déclaré. Les entreprises de BTP ont en outre été averties du passage d’un cyclone sur l’arc antillais et des risques en termes de vent qu’il pourrait représenter, elles doivent ainsi restés à l’écoute au cas où elles devraient démonter leurs grues et protéger leurs chantiers.

Si Isaac devait menacer Saint-Martin, la police territoriale sait qu’elle devra passer équipée de mégaphones dans les quartiers pour informer la population.

Daniel Gibbs a annoncé que 1 500 places en abris étaient disponibles sur l’ensemble de la partie française et que cinq bus seront mis à disposition à des points précis pour transporter la population vers les abris ; les horaires et lieux précis seront communiqués en cas de besoin.

Au niveau de l'Etat, des moyens humains et matériels ont été prépositionnés. 

L’objectif des autorités n’est pas de créer « un climat anxiogène » mais de sensibiliser la population. « Il faut se préparer mais pas paniquer», déclare la préfète.

Mardi à 11 heures, une autre réunion zonale est prévue entre les autorités préfectorales à l’issue de laquelle Sylvie Feucher fera un nouveau point.

Selon les dernières prévisions du national hurricane center ce matin, Isaac devrait baisser en intensité et passer sur l’arc antillais au stade de tempête tropicale forte ; il continue de se diriger vers la Dominique.  

Estelle Gasnet
3 commentaires

Commentaires

propulsée sur l'ile comme flic de choc, elle est tout aussi dépassée que les précédents. Elle parle d'un cyclone.. ridicule à ce stade et l'excès de prudence, de vigilance, rend les gens moins sensible à la longue... comme quoi, l'expérience ne sert a rien... car le renouvellement de ces gens représentant l'état n'ont aucune culture antillaise et ne comprennent rien...

c'est comme en métropole alerte rouge dès qu'il y a un orage, dès qu'il fait chaud, dès qu'il neige on fait peur pour rien aux gens... regarder stormpulse au moins c'est fiable

Facile de critiquer. Si les autorités s'avèrent moins alarmistes, on va leur reprocher de ne pas tenir compte du danger. Quel intérêt de critiquer pour critiquer ?