06.09.2018

Une reconstruction lente et pas aussi évidente

Il y a un an, le 6 septembre 2017 tôt le matin, Irma, l’ouragan le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique Nord, passait sur Saint-Martin, endommageant 95 % du territoire. Un an plus tard, l’île est loin d’avoir pansé ses plaies. Les plus gros chantiers de reconstruction ont commencé il y a quelques semaines seulement.

La désolation et le désespoir ressentis au lendemain d’Irma ont progressivement laissé place à l’accablement et à la consternation. Si, après avoir admis et encaissé la catastrophe qui a touché –voire changé- nos vies, nous avions pu espérer, du moins voulu croire à, «une reconstruction exemplaire» comme les politiques l’ont si bien dit durant des mois,  force est de constater que cet espoir a été de courte durée.

Six mois après Irma, la reconstruction n’avait pas commencé. Pour plusieurs raisons : le traitement des dossiers d’assurance, le lancement des marchés publics prennent du temps, les entreprises sont submergées par les demandes de devis, l’approvisionnement en matériaux est lui aussi compliqué, etc. Ces raisons, soit les principales, sont évidentes et compréhensibles. Chacun peut les accepter. Mais dans un contexte différent de celui de post-Irma où les discours ont été rassurants et ont véhiculé de l’espoir.

L’une des maladresses commises a été de dire «nous allons bousculer les normes et les procédures» pour que la reconstruction aille vite. Même si des simplifications ont été apportées à la machine administrative française, la plupart des sinistrés n’ont pas eu ce sentiment que tout a été facilité. Il n’aurait pas fallu faire croire que tout allait être facile et rapide.

Estelle Gasnet
5 commentaires

Commentaires

La maladresse c est de laisser tous ces incapables aux manettes nous diriger en république bananière. Rien de tout cela ne serait arrivé sous vraie gouvernance metro avec des personnes comme Mr Gustin

Nous sommes sous un statut que nous avons choisi démocratiquement ...

Il faut maintenant l'assumer mais une bonne coopération peut faire avancer les choses, pas toutes ces vociférations inacceptables !

L incompétence et la malhonnêtete n ont ni couleur ni origine .....

les dirigeants de la partie française de l’île sont incompétents et incapables de mener une politique intelligente et dynamique. Leurs intérêts personnels avant tout. quand on sait cela on comprend l’etzt piteux de l’ile condamnée à se paupériser ....un futur Haïti

Un gérant hôtelier de la partie hollandaise me disait dernièrement: vous les français vous pouvez nous battre au football mais sur le plan économique on vous écrase!!!