30.01.2018

L’Etat et la COM réfléchissent à l’ouverture d’une nouvelle école

La question est de savoir s’il faut construire un nouvel établissement ou en agrandir un.

Avec le passage de l’ouragan Irma, le collège Soualiga, l’école élémentaire à Cul de Sac et l’école primaire Nina Duverly à Marigot ont été très fortement endommagés ; les établissements ne sont plus en capacité d’accueillir les élèves. Ces derniers sont répartis dans d’autres établissements depuis le mois de novembre. Cette répartition va demeurer jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Pour la rentrée de septembre 2018, une nouvelle répartition de l’ensemble cette fois des effectifs va être effectuée. Jusqu’alors des classes entières ont été transférées dans d’autres écoles afin de ne pas perturber les enfants, mais en septembre cela ne sera plus possible pour des raisons logistiques. «Par exemple, nous avons trois classes de CP de Nina Duverly qui sont accueillies par Emile Choisy, les élèves vont passer en CE1 et ceux qui devaient aller en CP à Nina Duverly ne pourront pas à Emile Choisy», commente Dominique Boyer, inspecteur d’académie, conscient des nouvelles difficultés qu’une nouvelle répartition engendrera. Mais les services de l’Education nationale assurent qu’elle sera réfléchie «en fonction des enfants et dans leur intérêt».

A fin janvier, 6 716 élèves sont scolarisés dans les établissements publics de la partie française, c’est 78 % des effectifs qui étaient attendus avant Irma pour la rentrée de septembre 2017. Pour la prochaine, 7 641 enfants sont attendus selon les prévisions et les retours de famille, soit 85 % des effectifs d’avant Irma.

Les dix-huit établissements sont en mesure d’accueillir les 7 641 enfants, dont 3 800 dans le premier degré et 3 841 dans le second. Des salles sont en cours de réhabilitation par la COM, certaines pourraient être terminées après la rentrée des vacances de Pâques. Des préfabriqués seront également installés à la cité scolaire.

«La rentrée de septembre de 2018 ne devrait pas poser de problème», affirme Jean-Michel Alfandari, inspecteur général, en mission auprès du délégué interministériel pour la reconstruction et du gouvernement. «Mais nous devons réfléchir à moyen terme et voir si nous avons besoin d’ouvrir une autre école puisque trois établissements sont détruits», poursuit-il. Et la réponse pressentie est oui au vu de du retour et l’arrivée d’autres familles (saisonniers et personnes qui travaillent dans le tourisme, etc.). «La question est aussi de savoir si nous devons construire un établissement ou en agrandir un », commente-t-il. La Collectivité serait d’avis d’agrandir l’école élémentaire de Grand Case, auquel cas elle devra prendre en considération la question des transports et de la circulation automobile. Le rectorat suggérerait plutôt la construction d’un nouvel établissement dans la zone d’Hope Estate afin de pouvoir accueillir tous les enfants de cette zone qui est en pleine expansion. «Si vous regardez la carte, il n’y a plus d’établissement entre Grand Case et Quartier d’Orléans », souligne Michel Sanz, directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale à Saint-Martin.

La question pourrait être tranchée d’ici la fin du mois de mars.

Estelle Gasnet
5 commentaires

Commentaires

Ne devrait pas poser de problème...devrait..tout est dit sur l'incompétence de ces messieurs de l'éducation nationale, et le peu de considération qu'ils ont pour les parents. Allez, sacrifions encore un an de la vie de ces petits, de toute façon ce ne sont que des prolétaires ! Incapables, vous confirmez votre obsolescence.

Tout à fait d'accord. Vu les besoins, il faudrait au bas mots 20 écoles à construire. Les autorités ont toujours un retard énorme par rapport aux besoins. Pourquoi 20 au moins ? Parce que le fait d'avoir de petites écoles permettrait d'améliorer considérablement la qualité des cours avec moins de violence. Du coup, les parents désirant placer leurs élèves dans le privé reviendraient sur leur décision. Effet boule de neige et cercle vertueux garantis

Comme si l’intérêt des élèves passait avant les intérêts financiers... La cité scolaire de la savane a été construire trop petite, les établissements du secondaires étaient saturés avant Irma et là, malgré le collège de Soualiga détruit, tout va bien ?! La scolarité à Saint Martin touche le fond...

Les intérêts financierspassent avant l'intérêt des élèves malgré la propagande mensongère officielle.
Hilarant et révoltant d'entendre se gausser les politiques: "L'enfant au coeur du système". Grosse foutaise !

Ceux qui souhaitent agrandir l'école de Grand case sont obsédés par l'argent (économies d'échelle). Le fric avant l'intérêt des élèves. Plus l'école comporte d'élèves, plus il y a de violence, et plus il est difficile d'apprendre et d'enseigner.
Michel Sanz a raison.
L'argent économisé en agrandissant l'école de Grand Case va faire perdre ensuite beaucoup plus d'argent à long terme en raison de la baisse du niveau des élèves, futurs adultes