10.03.2023

Situation à l'hôpital : la direction apporte une mise au point

Communiqué envoyé par la direction.

Depuis quelques jours, certains médias relaient ce qui est présenté comme des faits relatifs au fonctionnement de l’hôpital. Ces informations, non documentées, ne peuvent que créer un sentiment d’insécurité pour la population. C’est pourquoi, l’établissement souhaite apporter des éléments objectifs afin de rassurer la population sur l’offre de soins à sa disposition.

Aujourd’hui, ce sont près de 480 professionnels qui travaillent à votre service. Qu’ils soient médecins, soignants, administratifs, techniques, ils sont tous très impliqués dans leurs missions et n’ont qu’un seul objectif vous apporter des soins de qualité. Ils l’ont d’ailleurs prouvé par leur engagement lors des trois années de crise sanitaire que nous venons de traverser.

Pour rappel, la précédente campagne de presse de cette nature remonte à 2019, alors que l’établissement était placé sous administration provisoire pour de graves dysfonctionnements. Ladite campagne avait alors fortement contribué à accélérer la déstabilisation de l’établissement.

Pour porter l’établissement au niveau d’un hôpital métropolitain, au-delà de développer des services nouveaux, il est nécessaire de rappeler les règles et de retourner aux fondamentaux de gestion appliqués partout. Cette orientation qui rassemble pourtant la volonté de la très large majorité des professionnels de l’hôpital et forge le sens des travaux de la direction et des responsables médicaux n’est pas partagée par quelques-uns.

Depuis 2020, la volonté du Centre Hospitalier Louis Constant Fleming est de stabiliser ses effectifs médicaux et soignants pour garantir la qualité des soins.

Contrairement aux affirmations de certains, tous les postes médicaux libres ont été remplacés et ce, malgré la pénurie médicale connue dans toutes les spécialités et sur tous les territoires français métropolitains et d’outre-mer. Ces remplacements occupés temporairement par des intérimaires sont chaque fois que cela est possible, transformés en contrats permanents ou de longue durée pour stabiliser les effectifs.

C’est ainsi qu’en trois ans, ce sont 7 médecins qui ont vu leur situation se stabiliser par la pérennisation de leur emploi et 10 nouveaux médecins qui se sont installés sur l’Ile de façon permanente concrétisant la volonté de réduire le recours à l’intérim médical, ce que le Ségur de la Santé a appelé le mercenariat médical, et qui s’était installé à St Martin comme dans de nombreux hôpitaux de métropole.

C’est le cas du service d’anesthésie qui depuis 2019 fonctionnait uniquement avec des intérimaires et pour lequel, la direction et les responsables médicaux ont fait un choix parmi 10 anesthésistes postulants. Il est donc tout à fait naturel, qu’en ce début d’année, quatre médecins souhaitant s’engager pour de longues périodes ont donc été préférés pour occuper les postes vacants face à des praticiens qui jusque-là, profitant de la pénurie dans cette spécialité, choisissaient de négocier des contrats de très courte durée avec des prétentions salariales sortant largement des usages. Ils n’ont pas été retenus et ont très largement manifesté leur amertume.

En ce qui concerne les autres catégories de personnels, un important travail a été réalisé pour régulariser des situations individuelles anormales. Rien que pour 2023 ce travail s’est concrétisé par la titularisation au 1er mars d’une quarantaine d’agents, toutes fonctions confondues.

Toujours dans le souci d’élargir l’offre de soins, de nombreuses conventions avec le CHU de Guadeloupe ou avec les médecins libéraux permettent désormais d’offrir des consultations de spécialistes n’existant pas sur l’Ile. Certains pratiquent même des interventions chirurgicales sur place, évitant ainsi à la population de se déplacer hors du territoire.

C’est également le cas avec la création du service de chimiothérapie qui fonctionne depuis fin 2021 au profit des patients souffrant de pathologies cancéreuses et qui n’ont plus dans cette épreuve, à se rendre en Guadeloupe pour suivre leur traitement.

Des partenariats ont été également passés avec les hôpitaux métropolitains permettant la venue sur place de médecins hautement qualifiés. Dans le cadre de la cancérologie par exemple, c’est une collaboration avec le centre anti-cancéreux Eugène Marquis à Rennes qui est en cours et qui permet la stabilisation de l’offre. Des interventions chirurgicales complexes ont pu être réalisées à Saint-Martin grâce à la venue d’un professeur de chirurgie du C.H.U. de Bordeaux. Les exemples sont nombreux et ne peuvent pas tous être cités.

En matière d’équipement, le montant des investissements pour renouveler les équipements médicaux des trois dernières années s’élève à plus de 3,9 M€ dont 1,3 M€ pour l’investissement concernant la chimiothérapie mais aussi, des ventilateurs, des échographes, des couveuses, des incubateurs et une table de réanimation pour la néonatalogie, des chariots-brancards pour les urgences etc…. Les investissements courants de renouvellement des matériels pour 2023 s’élèveront à plus de 2,4 M€.

En parallèle et malgré la gestion de la crise sanitaire, le Centre Hospitalier Louis Constant Fleming s’est lancé dans un important projet de restructuration dont les travaux vont commencer dans quelques semaines. Avec le soutien de la Collectivité, un nouveau bâtiment regroupant l’accueil, les services administratifs et l’ensemble des consultations externes va sortir de terre pour un montant de 9,5 M€. La place libérée par ces services permettra d’accueillir dans l’enceinte de l’hôpital, en collaboration avec nos partenaires privés, un laboratoire de biologie et une imagerie de coupe – scanner.

Cette 2ème phase rendra également possible l’installation de lits de soins critiques qui nous ont cruellement fait défaut pendant la crise COVID, la création d’une salle de bloc supplémentaire et la réorganisation des lits et services d’hospitalisation ; toutes choses qui permettront plus encore d’apporter réponses aux attentes de la population. Cette seconde phase est chiffrée à 12 M€. Au total, ce sont près de 28 M€ qui seront investis en 5 ans pour conforter et développer l’hôpital.

Les deux centres hospitaliers des Iles du Nord, en direction commune, partage un même et unique projet médico-soignant, aussi, pour Saint-Barthélemy, le centre hospitalier Irénée de Bruyn s’est vu confirmer dans le cadre du plan national SEGUR, l’attribution d’une aide à l’investissement de 4,75 M€ afin de réaménager l’hôpital et réaliser une extension sur son site historique.

Certaines rumeurs sont propagées, quelque peu anxiogènes, et qui tendent à laisser entendre que les populations des îles du Nord sont mal prises en charge, et que l’on pourrait mourir faute de soins ou d’EVASAN. Outre le fait qu’elles soient fausses, ces rumeurs ne sont pas respectueuses du travail accompli par les professionnels de l’hôpital chaque jour.

Bien sûr, nous devons toujours chercher à faire mieux mais notre responsabilité à tous, c’est aussi de rassurer la population dont nous avons la charge.

En dehors de toute agitation, l’hôpital a besoin de se concentrer sur sa mission, tout comme la direction, les médecins et les soignants ont besoin de sérénité et de la confiance des usagers. Il appartient donc à chacun de se faire son opinion en toute objectivité.

Anonyme