30.07.2019

PPRN : trop tard ?… «fallait commencer plus tôt le travail »

Trop tard ? Est-ce trop tard pour faire changer d’avis les services de l’Etat au sujet de la révision du plan de prévision des risques naturels (PPRN) ? Comme annoncé dès le début de la procédure, le nouveau règlement va être appliqué par anticipation aux nouvelles constructions d’ici quelques jours. Soit avec seulement un mois de retard par rapport au calendrier fixé en début d’année.

Cette application va se faire malgré les observations et critiques d’une partie de la population concernant certaines prescriptions (notamment le déplacement des lieux de sommeil au dessus de la cote de référence) et l’avis défavorable rendu par les élus du conseil territorial.

Réunis en séance plénière le 17 juillet, ces derniers ont voté à l’unanimité contre l’application par anticipation – et par extension contre la révision comme aujourd’hui élaborée par l’Etat - et ont demandé un délai pour réviser le PPRN.

Lundi lors de la dernière réunion publique sur le PPRN organisée par la préfecture, Pascale Laborde, conseillère territoriale et présidente de la commission environnement au sein de la COM, a rappelé au public le lancement par la COM d’une «concertation alternative » via la création d’un comité de pilotage. Selon un communiqué de presse publié la semaine dernière, la concertation débutera fin août.

Lors de la même réunion publique, Sylvie Feucher a fait comprendre qu’il était trop tard pour demander un délai, raison pour laquelle elle n’a pas tenu compte du vote du conseil territorial. Du moins que le moment de sollicitation n’était plus opportun.

Si Pascale Laborde a justifié la position de la COM par le fait que les élus attendaient les cartes présentées publiquement lors des réunions pour réagir, la préfète a été sans équivoque : «il fallait commencer le travail [de réflexion] plus tôt». En d’autres termes pas deux ans après le passage d’Irma. Et de souligner : «la carte qui a permis ce travail a été livrée à la COM en novembre 2017».

Sylvie Feucher fait allusion à la carte des aléas illustrant les nouvelles hauteurs d’eau relevées après Irma, qui a servi de base de travail aux services de la Deal pour réviser le PPRN. Autrement dit, rien n’interdisait à la COM de réfléchir sur la question à partir de cette même carte.

En revanche, la préfète a indiqué au public qu’une prolongation de l’enquête publique qui devrait avoir lieu en octobre, était possible si elle s’avérerait nécessaire. Une commission d’enquête a été créée et comprend trois commissaires. La président de la commission sera rendra à Saint-Martin le 7 août pour discuter des conditions et des modalités de l’enquête avec la préfète. Syvlie Feucher ne s’est pas opposé à ce que les permanences des commissaires d’enquête se tiennent dans les conseils de quartier.

Estelle Gasnet
3 commentaires

Commentaires

Faut faire avec, les gens qui votent contre sont complètement inconscients de ce qui pourrait leur arriver en cas de catastrophe naturelle. Faut faire avec son temps et accepter les nouvelles règlementations, sinon t'es qu'un con!!!

indispensable PPRN la Préfète a raison

Le plan du Phoenix local (n° 0001 AAA) consiste à faire durer l'plaisir de gouverner nos tempêtes de confetti dans un verre d'eau (sans bromate). Bref le fils du Dr Gibbs qui s'permet n'importe quoi ...se masturbe