18.10.2017

L’éco site opérationnel pour recevoir et traiter les déchets post Irma

Dès le surlendemain, l’éco site situé à Grandes Cayes était en mesure d’ouvrir et de traiter les ordures ménagères. Mais l’accès n’était pas praticable. Quelques jours supplémentaires ont donc été nécessaires pour le dégager. Une semaine après Irma, la plate-forme de tri et de traitement des déchets de la partie française était opérationnelle. L’armée du génie a en outre construit un nouvel accès, plus en hauteur, permettant le croisement des camions.

En vue des volumes à traiter, Verde SXM, la société qui gère le site pour le compte de la Collectivité, va réceptionner en novembre trois pelles hydrauliques et une chargeuse ainsi qu’un nouveau compacteur. Un bulldozer a déjà été reçu, il est arrivé de Martinique sur une barge réquisitionnée.

Un broyeur pour les métaux a également été loué et installé. Sa capacité quotidienne de traitement est de 80 à 100 tonnes. Les métaux sont réduits en petits morceaux qui sont ensuite nettoyés et triés ; les métaux propres sont séparés de l’aluminium et des autres déchets. Ils sont ensuite envoyés pour être revalorisés dans des fonderies. À ce jour, quelque 300 tonnes de tôles ont été traitées sur les 4 000 tonnes estimées. «Nous avons fait le tour des onze points de stockage des déchets et avons jugé qu’il y avait environ 2 000 à 2 500 tonnes de tôles entreposées», confie Patrick Villemin, co-gérant de Verde SXM. «Mais sans compter tous les métaux qui n’ont pas encore été ramassés et ceux qui vont être jetés au moment de la reconstruction. Nous devrions atteindre un volume de 4 000 tonnes», poursuit-il.

Tout ce qui est électroménager (réfrigérateur, machines à laver, etc.) dits DEEE (déchets d'équipements électriques et électroniques) est aussi en mesure d’être traité par l’écosite. «Il s’agit de déchets dangereux et il existe une réglementation particulière pour les traiter. La filière a été mise en place à Saint-Martin et elle fonctionne très bien», précise Patrick Villemin.

Le centre de traitement de véhicules hors d’usage (VHU) est aussi opérationnel. «Une partie du toit s’est envolée mais nos machines fonctionnent», souligne le co-gérant qui a signé une convention avec quatre assureurs (GFA Caraïbes, Allianz, Ocealiz et la Maif) en vue de récupérer plus facilement les épaves.

«Toutes les filières fonctionnent, nous attendons les déchets !», lance Patrick Villemin.

Estelle Gasnet
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Il y en a pour un moment ! Du travail.