12.10.2017

3e comité interministériel : participation de Daniel Gibbs et nouvelles aides à la reprise de l’activité

Un mois après que l’ouragan Irma a frappé durement les collectivités de Saint- Barthélemy et de Saint-Martin, le Premier ministre a réuni mercredi 11 octobre le troisième comité interministériel pour la reconstruction de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, créé par décret le 12 septembre.

Ce comité a réuni 20 ministres, secrétaires d’Etat et directeurs de cabinet, dont les services sont tous impliqués dans la gestion de l’urgence et des secours comme dans la phase de reconstruction, ainsi que Philippe Gustin, délégué interministériel pour la reconstruction des îles de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin. Pour la première fois, Daniel Gibbs, président de la collectivité de Saint-Martin, et Bruno Magras, président de la collectivité de Saint-Barthélemy, ont également pris part à la réunion.

Le but de ce troisième comité interministériel était double : faire un point sur la situation des deux îles un mois après le passage de l’ouragan et décider du lancement de nouvelles mesures visant à consolider le retour à la vie normale de leurs habitants.

«Un mois après la catastrophe, la phase d’urgence apparaît toutefois en grande partie réglée, notamment grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs sur le terrain et de l’acheminement d’importants renforts logistiques et humains à partir de l’Hexagone, de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane. Plusieurs milliers sapeurs-pompiers, militaires de la sécurité civile, gendarmes, policiers, militaires des trois armées et bénévoles des associations de sécurité civile ont ainsi été engagés à Saint-Martin et Saint-Barthélemy pour porter secours aux victimes, ouvrir les voies, garantir la sécurit », indique le gouvernement.

À la demande des élus des deux collectivités, le gouvernement a jugé à l’issue de ce troisième comité interministériel que l’État devait maintenir le niveau des effectifs des forces de sécurité pendant plusieurs semaines afin de continuer à assurer une sécurité optimale aux habitants. Mais une partie des moyens consacrés à l’urgence (sapeurs-pompiers, génie) quittera l’île afin, notamment, que le secteur privé prenne le relais dans la reconstruction.

DE NOUVELLES AIDES POUR L’ECONOMIE

Le gouvernement prendra «de nouvelles actions visant à accélérer le processus de reconstruction et aider à la reprise de l’activité économique des deux îles », a-t-il été annoncé sans toutefois donner de date précise.

Afin de soutenir financièrement la population, en relais des secours déjà délivrés, un système de carte prépayée sera mis en place et délivré dans les prochaines semaines aux foyers les plus défavorisés. Cette carte ne pourra être utilisée que sur le territoire français, comme l’a demandé la collectivité de Saint-Martin.

Il a été en outre rappelé l’aide que gère Initiative Saint-Martin Active à hauteur de 5 000 euros. «Afin d’éviter les licenciements en apportant un soutien à la trésorerie des entreprises, le gouvernement a décidé de coupler l’aide d’urgence à hauteur de 5 000 € avec le dispositif de chômage partiel : dès lors qu’une entreprise ayant un chiffre d’affaires de moins de 1 M€ aura mobilisé le dispositif de chômage partiel, elle recevra une aide de 5 000 €, complémentaire à la prise en charge d’une partie du salaire des employés. »

Enfin, il a été décidé d’adapter le prêt de développement outre-mer de la BPI (Banque publique d’investissement) à la situation particulière des économies des deux îles. Lancé en juillet 2017, ce prêt finance le besoin en fonds de roulement, la trésorerie et les petits investissements compris entre 10 000 et 300 000 € en n’appelant aucune garantie sur les actifs de l’entreprise ou sur le patrimoine du dirigeant, est remboursable en 5 ans, avec un an de différé de remboursement. Pour tenir compte de la situation particulière de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, la maturité du prêt est portée à 7 ans, dont 2 ans de différé, et est rendue accessibles aux entreprises de moins de 3 ans.

(Crédit photo : gouvernement)

Estelle Gasnet
2 commentaires

Commentaires

Ben moi qui pensais me souvenir que Monsieur MAGRAS avait déclaré, au lendemain d'IRMA, qu'il ne voulait pas d'Etat, le voilà assit à la table des ministres ?

effectivement ST BARTH ne peut se passer de la France même si le Souverain Magrat le pensait