09.10.2017

Entreprises : pourquoi l’activité partielle ne correspond pas aux besoins

Les employeurs de la partie française ont deux choix pour gérer leurs salariés. Soit ils entament des licenciements économiques, soit ils les placent en activité partielle (chômage technique). Les deux procédures vont leur coûter de l’argent. Or, si certains vont reprendre une activité rapidement, d’autres vont devoir attendre plusieurs semaines avant de redémarrer. Les chefs d’entreprise se retrouvent dans une situation financière très tendue avec un manque de trésorerie.

Les services de l’État leur conseillent de placer leurs employés en activité partielle mais ils s’y opposent. «L’activité partielle ne correspond pas à nos besoins», disent les socioprofessionnels. Précisément à leurs besoins financiers.

Car en effet, un employeur qui place son salarié en activité partielle, se doit de payer une partie du salaire. Ce qui va donc être difficile si l’entreprise n’enregistre aucune rentrée d’argent.

En activité partielle, le salarié reçoit une indemnité horaire de la part de son employeur, égale à 70% de son salaire brut horaire (environ 84 % du salaire net horaire). En contre partie, l’employeur reçoit une allocation compensatrice de l’État à hauteur de 7,74 euros de l’heure sur la base 151 heures mensuelles. Cette allocation est versée par l’agence des paiements le mois suivant, mais il a été acté avec les banques, que celles-ci accordent un découvert à leurs clients à hauteur des salaires afin qu’ils puissent les verser aux salariés en début de mois.

À titre d’exemple, selon le simulateur du ministère du Travail, un salarié placé en activité partielle durant trois mois (3x151 heures) avec un salaire brut de 2000 euros, percevra 4 198 euros durant cette période de la part de son employeur qui lui recevra une aide à hauteur de 3 506 euros. Soit une différence de 230 euros par mois à la charge de l’entreprise.

Un salarié placé en activité partielle durant trois mois ayant un salaire de 2 500 euros, percevra 5 248 euros durant cette période de la part de son employeur qui lui recevra une aide à hauteur de 3 506 euros. Soit une différence de 580 euros par mois à la charge de l’entreprise.

À noter que si les salariés suivent une formation durant la période d’activité partielle, le salaire est à 100 % pris en compte par l’État. C’est pourquoi des entreprises ont déjà fait ce choix.

Estelle Gasnet
3 commentaires

Commentaires

"On va reconstruire Saint Martin" - L'Etat

"Entrepreneurs : Pour reconstruire Saint-Martin, il faut licencier ou mettre au chômage vos employés" - L'Etat, encore

Il est beau le prooooojet de Macron, hâte qu'il revienne voir celle qu'on surnomme "la chieuse" pour lui rendre des comptes.

Et plutôt que de vous cacher derrière des guillemets, ayez le courage de préciser de qui vous parlez, osez, soyez courageux(se) !

O_O

Référence à un entretien entre Macron et une habitante de l'île lors de son passage.
"Habitante : Monsieur Macron, peut être que dans 6 mois quand vous reviendrez sur l'île et qu'elle a pu être reconstruite, je pourrais alors vous appeler Président Macron, mais pour le moment je ne peux pas
EM : Mais je reviendrais avant Madame
...
Habitante : Je préfère vous dire que je suis une chieuse
EM : Je me dois de vous dire que cela se voit un petit peu... Mais surtout ne changez pas"

L'échange a fait le tour des JT, et l'habitante a été communément appelé la "chieuse". Je ne peux pas préciser de qui je parle, car, je ne sais pas qui est cette dame.

Ce moment de solitude a été sponsorisé par l'agressivité.
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