21.04.2017

Présidentielle 2017 : ce que François Fillon propose pour les outre-mer

L'élection présidentielle aura lieu aux Antilles les samedis 22 avril et dimanche 7 mai. Onze candidatures ont été déposées et validées par le conseil constitutionnel, celles de Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Benoît Hamon, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jacques Cheminade, Jean Lassalle, Jean-Luc Mélenchon, François Asselineau et François Fillon. Nous présentons les principales mesures pour l'outre-mer, des candidats ayant un programme pour l'outre-mer selon cet ordre établi suite au tirage au sort par le conseil constitutionnel.

Aux outre-mer qu’il considère comme «une part précieuse de la France dans sa diversité», François Fillon propose vingt-quatre mesures afin de répondre à quatre objectifs : redonner à l’État son rôle protecteur dans les outre-mer, replacer l’État comme garant de la solidarité et de l’éducation, redémarrer le moteur économique pour lutter contre le fléau du chômage et conforter les outre-mer dans la communauté nationale.

Le candidat de la droite veut ainsi renforcer le contrôle des frontières maritimes et terrestres, conditionner le bénéfice de toutes les prestations sociales à une durée de résidence préalable de deux ans pour les étrangers en situation régulière, supprimer l’aide médicale d’Etat pour la remplacer par la seule prise en charge des urgences médicales, activer un plan massif de lutte contre l’illettrisme.

En matière d’emploi et d’économie, François Fillon entend dégager près de 2 milliards d’euros pour abaisser le coût du travail et créer des emplois en appliquant entre autres zéro charge sociale sur tous les salaires jusqu’à deux SMIC pour les entreprises de la LODEOM. Il souhaite valoriser les grands projets environnementaux et énergétiques (valorisation des déchets et de la biomasse, géothermie) créateurs d'emplois pour atteindre l'objectif ambitieux de "0" charbon et "0" fuel en 2025. Il veut défendre les spécificités de l'agriculture des outre-mer à Bruxelles et stabiliser les effectifs de la fonction publique tant que la situation du chômage sera critique.

Par ailleurs, François Fillon dit vouloir «prendre en compte les enjeux spécifiques » des territoires en développant des mesures propres à chacun. Il les cite tous, il a même des actions pour les ultramarins de métropole. Mais pour Saint-Martin (tout comme pour Saint-Barth et Saint-Pierre et Miquelon), il se cantonne à « prendre compte les enjeux dans le prolongement des élections territoriales ».

Estelle Gasnet