30.09.2018

Emmanuel Macron dénonce "la corruption qui érode tout et mange les projets"

A Quartier d’Orléans, le président de la République a souvent été interpellé sur la lenteur de la reconstruction et sur la collectivité. Une première dame a expliqué à Emmanuel Macron que le président Gibbs avait assuré ne pas avoir encore reçu tout l’argent promis par l’Etat. Aussitôt, le chef de l’Etat appelait Daniel Gibbs à le rejoindre pour clarifier la situation.

Un peu plus tard, un homme remerciait Emmanuel Macron car sa venue avait permis le nettoyage accéléré du quartier. Il lui a demandé de venir tous les mois ! «Il y a 1 400 employés territoriaux et vous avez vu dans l’état qu’est l’île», a-t-il poursuivi avant de suggérer la mise sous tutelle la COM, du moins de mieux la contrôler.

Emmanuel Macron a expliqué que «l’Etat s’était déjà beaucoup substitué» et qu’il ne pouvait pas le faire davantage. En revanche, il a confié qu’il allait «mettre la pression » et «renforcer les contrôles».

Il a aussi «appelé à la responsabilité de chacun», incité la population à porter des projets durables, à «pousser la collectivité à conduire de tels projets» et à «dénoncer les acteurs économiques qui ne le font pas ».

Emmanuel Macron veut également «bousculer ceux qui ne jouent pas le jeu». Il s’est montré très sévère envers la Semsamar. A Quartier, en montrant à plusieurs reprises les toits des logements sociaux qui n’étaient pas refaits, le président considère que «cela n’est pas normal» d’autant plus «qu’ils ont l’argent » et qu’ils «continuent de prélever des loyers des gens».

Emmanuel Macron veut «mettre des enquêteurs car il y a des gens qui se font beaucoup d’argent ». En préfecture, en soirée, il l’a rappelé : il faut «contrôler davantage car il y a des excès qui existent et les victimes en sont toujours les citoyens, celles et ceux qui voient les constructions qui tardent trop, car certains se sont arrangés avec des marchés car ils pensaient qu’ils pouvaient faire attendre une fois qu’ils les avaient obtenus».

Le chef de l’Etat souhaite aussi «contrôler ceux qui ne sont pas au rendez-vous de l’exigence qu’ils doivent à nos concitoyens ». Et de citer son expérience à Quartier : «j’étais tout à l’heure dans des logements qui sont indignes alors même que ce sont des bailleurs riches».

Enfin, l’Etat veut «accompagner» la collectivité dans de «nouvelles missions» et de «nouvelles exigences». Emmanuel Macron ne veut pas «reproduire les erreurs du passé». Il veut faire admettre qu’il ne faut «pas accepter les constructions précaires, la corruption qui érode tout et mange les projets, les monopoles qui dévorent les opportunités que nous devons à notre jeunesse». «De ne pas accepter un modèle qui pollue».

Estelle Gasnet
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