08.11.2019

Jérôme : "nous devons nous différencier de Philipsburg en rendant nos commerces plus atypiques"

La rédaction du Soualiga Post reprend sa série de portraits de commerçants qui ont relevé le défi de s’installer ou de revenir à Marigot. Rencontre avec Jérôme qui a ouvert sa boutique de prêt à porter masculin sur la marina royale.

L’histoire commence, celle de Jérôme, par une envie d’évasion. Avec son conjoint, il est à la recherche d’un nouveau départ. Manager dans les assurances à Tours, il rêve de soleil et de bord de mer. Attiré par l’île de la Réunion, Saint-Martin ne lui plaît guère. Par curiosité, lui et son conjoint vont tout de même venir passer une semaine sur le rocher. Nous sommes en avril 2018. L’heure est à l’évaluation du terrain ; terrain qui s’avère être pour Jérôme «en plein essor de par sa reconstruction». Finalement convaincu, quelques mois suffisent pour le couple pour rassembler ses affaires et revenir poser ses valises, en août 2018.

Néanmoins, aucun poste ne correspond au profil professionnel de Jérôme. Déterminé tout de même à saisir sa chance, c’est selon lui «le moment de se réinventer». Séduit par les «concept store» des boutiques françaises modernes, il crée sa boutique le 12 Kennedy qui prend vie en décembre 2018 à la marina Royale. Une devanture immanquable par sa pelouse verdoyante qui enrobe ses murs. «Beaucoup me demande si je vend de la pelouse ! » confie-t-il amusé.

Sous la forme d’un showroom, Jérôme sélectionne du textile, des accessoires, des produits de soin pour homme chez des artisans et marques françaises pour promouvoir le prêt à porter d’origine France.

Plus qu’un concept, c’est un état esprit dans lequel il s’engage sans hésitation. «Pour attirer la clientèle et rendre son commerce attractif, il faut se moderniser et se renouveler. Créer de l’envie et se mettre à la page. Nous devons nous différencier de Philipsburg en rendant nos commerces plus atypiques et hauts de gamme», conçoit-il. Une conviction certaine qu’il partage avec de nombreux commerçants au travers de l’association AEC des commerçants de Marigot.

Ensemble, ils souhaitent faire pression sur la Collectivité afin que cette dernière prenne les responsabilités de son aménagement urbain ; notamment de renouveler l’éclairage public des rues sombres et redorer sa réputation. « Marigot a du charme, il serait dommage de ne pas l’exploiter. Petit bout par petit bout, ce sont nos petites actions qui la rendront vivante », confie-t-il.

Maëlle Cherrier
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