06.10.2018

Le Club Orient en passe de n'être plus être exploité commercialement

La société qui exploite l'hôtel va cesser son activité pour des raisons financières forcées.

Pour comprendre la situation, il faut faire la distinction entre deux éléments :

- les bâtiments du Club orient appartiennent à une société dite copropriété. «Elle est similaire à une association de propriétaires. Elle représente les propriétaires du Club Orient qui sont représentés par un conseil d'administration élu avec un président. En outre, ils conservent un syndic, un gestionnaire de biens professionnels, qui paie leurs factures et les aide à mener les activités de copropriété ».

- l’établissement est géré par une autre société, dite Orient Beach Club (OBC). «C’est la société de gestion qui emploie tout le personnel, fournit les services publics, fait le marketing, les réservations et une foule d'autres choses. C’est une société française (appelée SAS) et a des actionnaires qui sont composés pour la plupart des propriétaires, sous certaines conditions. Elle possède aussi l'entrepôt, les bâtiments utilitaires, les sports nautiques, le spa, ainsi que la boutique », explique OBC sur sa page Facebook.

 

Les deux sociétés ont donc chacune leur domaine de compétence. Elles ont aussi chacune leur propre contrat d’assurance. «Il a été déterminé qu’OBC a subi une perte totale et la compagnie d'assurance a accepté de payer la valeur totale de la police. Il s'agissait notamment de la couverture de nos structures, de la perte d’exploitation, ainsi que de plusieurs autres catégories moins importantes», peut-on lire sur la page Facebook. «Ces fonds ont été reçus le 31 octobre 2017. Cela nous a permis de continuer à payer le personnel en chômage partiel comme exigé par la loi, louer des bureaux, maintenir le site web et bien d'autres choses telles que la construction du Perc Lite et acheter des équipements pour Cedric au Water Sports », précise OBC. En revanche ce n’était pas de sa responsabilité de nettoyer le site et de réparer les bâtiments.

De son côté, la copropriété a rencontré des difficultés, explique OBC. Une poignée de copropriétaires a réclamé que les indemnités d’assurance leur soient versées directement alors que la copro voulait qu’elles soient versées au syndic. En août dernier, la question n’avait pas encore été tranchée et la compagnie d’assurance ne veut pas verser les indemnités tant que la question ne l’est pas. Autrement dit la reconstruction des bâtiments ne peut débuter.

C’est dans ce contexte qu’OBC, la société qui gère l’activité hôtelière, a dû prendre une décision qu’elle vient d’annoncer sur sa page Facebook. Même si elle affirme avoir confiance en une issue positive au problème de la copro, elle «est actuellement une société de gestion hôtelière sans hôtel à gérer». Même si la copro parvient à toucher des indemnités, une partie des travaux ne pourra pas être réceptionnée pour la saison touristique qui débute dans quelques semaines. Aussi OBC ne peut-il pas se permettre «de continuer à fonctionner tout en manquant deux saisons complètes, celle de l’année dernière et celle à venir».

«OBC s'attend donc à fermer légalement ses portes dans les trente jours à venir avec l'aide d'un liquidateur judiciaire désigné par le gouvernement», annonce-t-elle le 4 octobre.

Cela ne signifie pas que l’établissement sera fermé définitivement. Il devra être reconstruit par la copro et une nouvelle société devra être créée ou sélectionnée pour reprendre l’activité commerciale hôtelière.

En 2015, l'hôtel avait réalisé un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros.

Estelle Gasnet
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